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La production de pièces finies par impression 3D se confirme dans la dernière étude de Sculpteo

rapport sur l'impression 3D

Alors que s’achève une période prolifique pour l’impression 3D, qui s’est vu sollicitée de toute part pour répondre à la pénurie de matériel médical liée à la pandémie du Covid-19, un nouveau rapport de Sculpteo confirme son adoption de plus en plus large dans l’industrie. Dans son étude annuelle baptisée « The State of 3D Printing », le service d’impression 3D en ligne tricolore récemment acquis par l’allemand BASF, souligne en effet une consolidation des usages de la part des professionnels. Sur les 1 600 sondés issus de 71 pays différents, ils sont 80 % d’entre-eux à déclarer utiliser l’impression 3D depuis plus de deux ans, tandis que 31% l’utilisent même quotidiennement. Seul 6 % des répondants disent n’y avoir jamais eu recourt.

Si la mise en œuvre de la technologie a entraîné une augmentation des dépenses pour de nombreuses entreprises, ces dernières considèrent néanmoins que l’impression 3D représente un atout majeur pour améliorer l’ensemble de leur processus de production. Cette évolution des mentalités, fut un temps si frileuse, coïncide notamment avec une meilleure connaissances des procédés de fabrication additive de la part des entreprises, mais aussi des matériaux plus nombreux et performants. Selon un récent rapport de Wohlers Associates le nombre de fournisseurs de matériaux aurait même doublé entre 2017 et 2019.

« Après six ans, nous pouvons constater une nette évolution dans les applications de cette technologie. Les entreprises identifient les possibilités de fabrication additive pour leur activité, augmentent leurs investissements et font preuve d’une réelle confiance quant à l’avenir de l’impression 3D pour leurs usages professionnels » Commente le fondateur de Sculpteo Clément Moreau.

30% des utilisateurs ont investi plus de 100k $ dans l’impression 3D en 2020

niveaux d'investissement dans l'impression 3D

Niveaux d’investissements dans l’impression 3D (crédits : Sculpteo)

Confirmant les résultats du précédent rapport, l’édition 2020 montre que l’impression 3D pour les biens industriels, est une réalité pour de nombreuses entreprises qui mettent aujourd’hui en œuvre la technologie pour fabriquer des pièces finales et des pièces de rechange. Tandis que 52% des participants déclarent avoir aujourd’hui recours à l’impression 3D pour de la production de pièces finies, la fabrication additive à des fins de prototypage rapide est pour la première fois en baisse depuis 5 ans. Elle représenterait 68 % des pratiques contre 70 % en 2019. Sans surprise l’impression 3D reste très prisée pour le développement de produits et à des fins éducatives.

En ce qui concerne les investissements, l’étude montre que près de 30% des utilisateurs ont investi plus de 100k $ dans l’impression 3D cette année, soit une hausse de 5% par rapport à 2019. 3 % des répondants s’attendent à une augmentation de 50 % cette année, ce qui est plus prudent que l’année précédente. Dans la mesure où l’étude de Sculpteo a été réalisée avant la pandémie du Covid-19, il convient bien sûr de reconsidérer ces chiffres. Avec la crise économique qui se profile, il est attendu qu’un certain nombre de secteurs clefs sinistrés comme l’aéronautique, soient à court-moyen terme amenés à réduire leurs investissements en équipement de fabrication additive, au profit peut-être, d’un déport significatif vers les services.

Quels sont les derniers freins à l’adoption de la fabrication additive ?

obstacles à lever pour accélérer l'impression 3D

Selon les sondés, les principaux obstacles qu’il va falloir surmonter pour la fabrication additive si elle veut connaître une adoption plus large (crédits : Sculpteo)

Enfin, lorsque l’on interroge ces mêmes professionnels sur les principaux avantages de l’impression 3D, sans surprise ils sont une large majorité, soit 66 % à mettre en avant sa capacité à créer des formes complexes, 45 % pour le nombre d’itérations, 43 % pour la réduction de mise sur le marché, et enfin 37 % pour la diminution des coûts de production. En revanche, pour 59% d’entre eux, les coûts d’entrée sont encore trop élevés pour envisager une internalisation.

Comme chaque année, les sondés ont à nouveau souligné le besoin important en formation. Pour 51 %, le manque de connaissances et de compétences est un réel frein pour que la fabrication additive puisse pleinement s’intégrer dans un environnement professionnel. Le même pourcentage place le contrôle de la qualité des pièces comme le premier obstacle à une adoption plus massive. Enfin, 62% d’entre-eux juge que l’industrie a davantage besoin de technologies fiables et de nouveaux matériaux. Pour en savoir plus sur cette étude extrêmement fournie, l’ensemble du rapport est d’ores et déjà téléchargeable ICI.

Ecouvillons en résine imprimés en 3D

Pendant la crise du Covid-19 Formlabs a imprimé jusqu’à 150 000 écouvillons nasaux par jour (crédits photo : Formlabs)

Alexandre Moussion