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Le FC Barcelone va expérimenter des implants de cheville bio-imprimés en 3D

Le FC Barcelone va expérimenter la bioimpression 3D

Dans un avenir pas si lointain, l’utilisation de l’impression 3D dans le domaine du sport pourrait bien ne plus se cantonner uniquement aux équipements, mais toucher directement aux corps des athlètes. C’est la réflexion qui vient à l’esprit quand on apprend que le laboratoire de R&D du célèbre club de football FC Barcelone, a récemment rejoint un programme destiné à concevoir des implants de cheville à restauration cellulaire bio-imprimés en 3D. Doté d’un budget global de 5,9 millions d’euros, ce projet dénommé TRIANKLE, débutera en janvier 2021 et se développera sur 4 ans.

Pour le moins ambitieux, celui-ci pourra compter sur le soutien de l’Union Européenne, et d’un consortium de douze organisations, parmi lesquelles Cellink, l’une des sociétés de bio-impression 3D les plus avancées au monde. Alors qu’aucun traitement véritablement efficace n’a encore été trouvé pour soigner les problèmes d’arthrose et de tendinite, TRIANKLE souhaite développer des thérapies sous forme d’implants qui permettrait la régénération des tissus de l’articulation de la cheville.

Le monde du sport professionnel n’est pas le seul à miser sur l’impression 3D et ses promesses de médecine régénérative. Le secteur de la défense s’intéresse aussi de très près à cette technologie pour améliorer les soins de ses forces armées. Citons le cas de l’armée française, qui depuis plus de trois ans finance un projet de bioimpression 3D mené par un consortium de laboratoires français. L’objectif est de développer une bioimprimante 3D qui permettrait d’imprimer de la peau directement sur les grands brûlés.

« Le lancement de cette plate-forme technologique permettra le développement de futures thérapies régénératives pour les tissus articulaires des articulations portantes »

Bio-imprimante 3D BIO X6

Bio-imprimante 3D BIO X6 | crédits photo CELLINK

Grâce à la bio-impression 3D, combinée à l’utilisation d’un hydrogel amélioré, le consortium de TRIANKLE estime que ses implants bioimprimés pourraient aider à réduire le temps de guérison des patients de 50 % et augmenter les ratios de fonctionnalité des tissus lésés de 15 à 20 %. Le rôle du FC Barcelone dans ce projet, consistera à effectuer via son « Barça Innovation Hub« , des évaluations précliniques en testant les implants sur ses athlètes amateurs et d’anciens joueurs à la retraite.

Si bien évidemment les joueurs actuels du club espagnol ne serviront pas de cobayes, les avancées réalisées pourraient bien un jour profiter à leurs successeurs. On imagine également les économies qui pourraient être réalisées sur les soins de santé, l’arthrose représentant il faut savoir à elle seule plus de  76 milliards d’euros de dépenses par an dans le monde, et 140 millions pour les tendinopathies.

Si l’on ignore encore quel rôle jouera exactement Biocelink dans ce programme, il ne fait aucun doute que son expertise, mais aussi son vaste portefeuille machines et clients, seront très utiles au développement du projet. La société américaine d’origine suédoise conclut : « Cellink est ravi de faire partie du projet TRIANKLE et de contribuer à libérer le potentiel de la technologie innovante d’impression 3D pour les applications médicales régénératives. » comment la société. « Le lancement de cette plate-forme technologique permettra le développement de futures thérapies régénératives pour les tissus articulaires des articulations portantes.»

Alexandre Moussion