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BigRep lance une station 3 en 1 permettant à la fois le stockage, séchage et le recuit

Station à triple emploi Drycon développée par BigRep

Station à triple emploi Drycon développée par BigRep

Les performances des imprimantes 3D, tout comme la qualité des matériaux et de la conception, auxquels il faut encore ajouter les différents réglages machines et logiciels, ne sont pas les seuls facteurs qui vont dicter la réussite d’une impression 3D. La manière dont sont stockés les matériaux, ainsi que le post-traitement, sont tout aussi importants.

Sachant cela, les fabricants d’imprimantes 3D industrielles, poussés par la professionnalisation du marché, se sont mis à développer des solutions dédiées. Il peut tout aussi bien s’agir de de fonctionnalités intégrées à l’imprimante 3D, ou de dispositifs externes.

La dernière nouveauté nous vient du spécialiste de l’impression 3D grand format BigRep. Le constructeur allemand a lancé un nouveau système appelée « DRYCON ». La particularité de celui-ci, est qu’il s’agit d’une station a triple emploi permettant à la fois le stockage, le séchage et le recuit.

Plus concrètement, cela signifie qu’avec ce module, il est possible à la fois de stocker et sécher des filaments, c’est à dire retirer l’excédant d’humidité qui pourrait créer des défauts au moment de l’impression, mais aussi appliquer un traitement thermique en recuisant les pièces au four.

« Les deux chambres peuvent recuire les impressions 3D en les chauffant jusqu’à 180 °C, ce qui améliore les propriétés telles que la solidité, la précision dimensionnelle et la résistance à la chaleur »

Comparaison d'une pièce sans et avec recuit

Comparaison d’une pièce sans et avec recuit (crédit photos : BigRep)

Pour ceux qui l’ignorent, en impression 3D, le recuit (qui n’est pas une technique réservée au métal) permet à certains thermoplastiques tels que le PETG, PLA, ou encore l’ASA, mais aussi des filaments plus techniques tels le PEEK, permet d’améliorer leurs propriétés physiques et mécaniques en favorisant la fusion des couches.

Bien sûr, le volume de traitement de la DRYCON est proportionnel aux capacités d’impression grand format des imprimantes 3D BigRep. Ses deux chambres de 396 mm x 455 mm x 478 mm peuvent indépendamment stocker et sécher plusieurs bobines (jusqu’à 38 Kg), ou recuire des pièces (jusqu’à 180 °C). Elle peuvent contenir jusqu’à 16 bobines de 1 kg, 8 bobines de 4,5 kg ou 4 bobines de filament de 8 kg.

« Son système d’échange d’air actif fait circuler périodiquement l’air humide avec de l’air frais, garantissant des conditions de séchage optimales tout en maintenant une efficacité énergétique élevée. » explique BigRep avant de poursuivre sur la fonctionnalité de cuisson : ‘Les deux chambres peuvent recuire les impressions 3D en les chauffant jusqu’à 180 °C, ce qui améliore les propriétés telles que la solidité, la précision dimensionnelle et la résistance à la chaleur. Ce processus améliore également la qualité de surface des impressions en lissant la couche supérieure, ce qui leur confère une finition de qualité professionnelle. »

Enfin, en termes d’alimentation des matériaux, la DRYCON est équipée de quatre sorties permettant d’approvisionner directement l’imprimante 3D, ce qui supprime la nécessité de transferts manuels et de stockage séparé. À la question du prix, rien n’a filtré pour le moment.

Le dernier système de BigRep est la VIIO 250, une imprimante 3D disposant d’un généreux volume de construction de 250 litres (1 000 mm x 500 mm x 500 mm), et une enceinte chauffée à 50 °C. En plus des matériaux validés par BigRep (BigRep ASA, BVOH, HI-TEMP, HI-TEMP CF, PA12 CF, PA6/66, PETG, TPU 98A…), des filaments tiers peuvent être utilisés.

Alexandre Moussion