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MK4 : Prusa Research créé la surprise en lançant sa dernière génération d’imprimantes 3D grand public

imprimante 3D Original Prusa MK4

Quelques semaines seulement après avoir sonné le coup d’envoi des premières livraisons de son imprimante 3D professionnelle Original Prusa XL, Prusa Research a surpris tout le monde en dévoilant ce mercredi sa dernière génération d’imprimantes 3D FFF grand public haut de gamme : l’Original Prusa MK4. Attendue de longue date par les inconditionnels de la marque tchèque, cette dernière née succède donc à l’emblématique i3 MK3 née 6 ans plus tôt. Après plusieurs années de développement rendues compliquées par la crise du Covid et la guerre en Ukraine, la MK4 montre donc enfin le bout de son extrudeur.

Le moins que l’on puisse dire c’est que cette nouvelle version ne fait pas semblant et offre pléthore de nouveautés. Dans un article fleuve et passionné comme en a l’habitude son géniteur Josef Průša, celui-ci a dévoilé les moultes améliorations de sa dernière née. Bien que l’on constate peu de changements esthétiques comparée à son aînée, la MK4 comporte de nombreuses avancées techniques ici et là. On apprend d’ailleurs que pas moins de 90 % de ses pièces ont été remplacées. En préambule le fondateur de Prusa a résumé les points forts de sa nouvelle imprimante :

– La MK4 est construite autour d’une nouvelle architecture connectée 32 bits
– Elle dispose d’un extrudeur de nouvelle génération (Nextruder) avec buse à changement rapide
– Un nouvel écran LCD en couleur (non tactile en revanche)
– Un moteur pas à pas No-VFA (Vertical Fine Artifacts) offrant des surfaces plus lisses
– Elle est équipée d’un plateau PEI amovible, magnétique et flexible interchangeable sans avoir à refaire de calibration
– Une mise à niveau entièrement automatique du lit permettant une première couche parfaitement lisse
– Des impressions jusqu’à trois plus rapides que la génération précédente, tout en étant plus silencieuse

« j’ai toujours été contre les entreprises qui se sont détournées de la communauté open source »

Le nouveau firmware maison de la MK4 permettrait des impressions trois plus rapides que la MK3, soit des accélérations à 8000 mm/s2 et 200 mm/s sur les périmètres externes

Le nouveau firmware maison de la MK4 permettrait des impressions trois plus rapides que la MK3, soit des accélérations à 8000 mm/s2 et 200 mm/s sur les périmètres externes

Différence de finition obtenu grâce au moteur pas à pas No-VFA (Vertical Fine Artifacts)

Différence de finition obtenue grâce au moteur pas à pas No-VFA (Vertical Fine Artifacts)

Comment on pouvait le supposer, Josef Průša indique que la MK4 a été développée en parallèle de la XL. Ce qui explique pourquoi le fabricant a pu annoncer le MK4 aussi rapidement après la XL. Par conséquent, de nombreuses technologies ont été développées simultanément. Divers éléments (firmware, Nextruder, système de buse à changement rapide) ont donc été partagés entre les deux machines. Prusa confie d’ailleurs une anecdote amusante, à savoir qu’ils ont quotidiennement utilisé des centaines de MK4 dans l’entreprise depuis plus d’un an sans que le secret ne soit éventé.

L’autre point important que Josef Průša a tenu clarifier pour éviter tout malentendu, concerne le maintien du caractère open source de ses machines : « Nous maintenons nos racines dans l’open source et continuerons à le faire. Nos imprimantes 3D de bureau seront toujours open source . Nous avons l’intention de continuer à publier des pièces en plastique, ainsi que des codes sources de firmware. Nous resterons ouverts aux fabricants de composants tiers, aux accessoires, aux modules complémentaires et aux mises à niveau non officielles. PrusaSlicer sera toujours open source. » a indiqué le fondateur tchèque.

« J‘ai toujours été contre les entreprises qui se sont détournées de la communauté open source au fil du temps, pour finalement devenir fermées. Je ne veux pas que Prusa Research aille dans la même direction. Les brevets des grandes entreprises ont limité le monde de l’impression 3D depuis le début, et des projets comme RepRap l’ont aidé à sortir de cette emprise. Lorsque plusieurs brevets importants de Stratasys ont expiré en 2014, le développement open source a enfin pu décoller à toute vitesse. »

Conformément à l’ADN de Prusa, les futurs acquéreurs de la MK4 pourront donc la personnaliser. La société précise d’ailleurs avoir réalisé plusieurs kits pour que les utilisateurs de la Prusa MK3S+ puissent mettre à jour leur machine avec les nouvelles fonctionnalités de la MK4. Celle-ci peut-être upgradée dans trois versions différentes, soit en MK3.5 pour 279€, en MK3.9 pour 549€ et en MK4 pour 639€.

L’Original Prusa MK4 est quant à elle d’ores et déjà disponible au prix de 899 € HT dans sa version kit et 1 199 $ HT dans sa version assemblée. Dotée d’un volume d’impression de 250 x 210 x 220 mm, l’imprimante reste compatible avec les filaments habituels (PLA, PETG, Flex, Nylon, ASA, PVA, PC, PP…).

Photo illustrant la différence de taille entre l'engrenage de l'extrudeur de la MK3 et la MK4

Différence de taille entre l’engrenage de l’extrudeur de la MK3 et la MK4 (crédits photos : Prusa)

Alexandre Moussion