Copper 3D est un fabricant qui a su se démarquer en développant des filaments d’impression 3D d’un genre très particulier. Grâce à la présence de nanoparticules de cuivre dans leur composition, ses matériaux permettent la fabrication d’une grande variété de dispositifs à usage médical. En 2018, cette entreprise américano-chilienne a collaboré avec la NASA pour mettre au point son premier filament, un PLA efficace à 99,99% contre bactéries, les champignons, mais aussi les virus et une large gamme de micro-organismes. L’objectif était de permettre aux astronautes d’avoir un accès immédiat à des instruments médicaux sur-mesure et fabricable « à la demande », comme des prothèses ou des orthèses.
Dernièrement la société a sélectionné Kuunda3D, un revendeur d’imprimantes 3D basé au Kenya, pour assurer la distribution de ses produits sur le continent africain. Grâce à son réseau de partenaires, l’entreprise envisage de nombreuses applications dans le secteur de la santé, pour sauver des vies et prévenir les maladies.
« Lorsque j’ai découvert le filament Copper3D, j’ai tout de suite été emballé par les applications dans le contexte africain », a déclaré Elizabeth Rogers, cofondatrice et directrice de Kuunda 3D. « Mon partenaire et moi avons eu la chair de poule! Nous sommes ravis d’ajouter des filaments antimicrobiens Copper3D à notre offre de produits et de voir ce que nos clients créent avec. Partout en Afrique, nos clients impriment des prothèses, des pièces de fauteuils roulants, des outils médicaux, etc., et nous envisageons de nombreuses autres applications dans le secteur de la santé. Sauver des vies et prévenir les maladies est maintenant plus facile que jamais, bienvenue dans l’avenir de l’impression 3D biomédicale ! »
Des matériaux testés et validés par le laboratoire de microbiologie SITU Biosciences
Le deuxième filament de qualité médicale développé par Copper3D s’appelle MDflex. Il s’agit d’un TPU flexible destiné à des objectifs plus spécifiques dans le secteur des dispositifs médicaux tels que les semelles orthopédiques. Un PETG hydrophobe, c’est à dire qui n’absorbe pas l’eau, est également disponible. Tous ces matériaux ont été testés et validés comme étant totalement antibactériens par le laboratoire de microbiologie SITU Biosciences (États-Unis).
Si tous possèdent également une autorisation de contact alimentaire n ° 1935/2004, il convient de respect prudent sur cet aspect. En effet, les aspérités d’une impression 3D dues aux couches, ainsi que les éventuelles porosités inhérentes au procédé FDM, représentent un risque non négligeable, même avec la présence d’agents antibactérien. La stérilisation pour éliminer les microbes, c’est à dire 100 °C, pose également problème puisse qu’elle dépasse largement la limite autorisée pour les matériaux à base de PLA avant déformation. Enfin, pour offrir des conditions de sécurité alimentaire maximales, les machines doivent être conçues en respectant des règles techniques de conception bien précise de manière à éviter tout risque d’infection, de maladie ou de contagion. Dans leur très grande majorité les imprimantes 3D actuelles ne remplissent pas ses conditions.
Selon plusieurs études, 50 % des IAS (Infections associées aux soins) dans le monde seraient attribuables à la contamination bactérienne des dispositifs médicaux, tandis que 40 % des amputés présenteraient une complication dermique due à une charge bactérienne élevée des prothèses et des orthèses. L’impression 3D de dispositifs médicaux antibactériens pourrait donc permettre une diminution de ces risques de contamination. Les filaments de Cooper 3D sont dès à présent disponibles sur le site de Kuunda3D.