Fut un temps réduites au strict minimum en termes d’équipements et de fonctionnalités, les imprimantes 3D de bureau n’ont cessé de se perfectionner pour se conformer aux usages professionnels, mais aussi protéger ses utilisateurs de certains risques liés notamment aux émissions toxiques. De nombreuses études ont effet démontré que pendant le fonctionnement d’une imprimante 3D FFF, des centaines de composés organiques volatils (COV) pouvaient être libérés ainsi que des particules ultra-fine (PUF) pouvant causer des problèmes cardiovasculaires et pulmonaires.
C’est à la lumière de cette problématique que plusieurs solutions de filtration ont commencé à faire leur apparition sur le marché. On pense notamment au caisson de la jeune pousse française Alveo3D. Les premières certifications dédiées ont également été mises en place, dont l’UL 2904 Greenguard remise pour la première fois à l’imprimante 3D Rize One en 2019.
C’est dans ce contexte que le pionnier de l’impression 3D grand public MakerBot vient de présenter un nouvelle solution de filtration intelligente dénommée Clean Air. Pensé pour les imprimantes 3D METHOD® et METHOD X®, ce système inclut un filtre HEPA conçu pour filtrer les particules ultrafines pendant l’impression. La filiale de Stratasys indique que des tests internes montrent que sa solution élimine jusqu’à 95 % des particules ultrafines, par rapport aux impressions réalisées sans cet accessoire. « Le système s’intègre parfaitement au flux de travail intuitif de la METHOD en contrôlant automatiquement le couvercle HEPA et en tenant compte des conditions ambiantes, de la température de l’enceinte et du matériau de modèle. » Affirme le fabricant américain. »
« Nous nous efforçons d’offrir une sécurité sans faille, tout en faisant progresser l’utilisation de l’impression 3D dans le monde entier »
MakerBot rappelle que ses imprimantes 3D METHOD, METHOD X et SKETCH™ sont déjà équipées de plusieurs dispositifs de sécurité. Chaque imprimante est dotée de compartiments de fabrication fermés, qui empêchent les utilisateurs de toucher les pièces ou l’extrudeuse pendant l’impression. Lorsque la porte de son compartiment est ouverte, la METHOD se met automatiquement en pause pendant l’impression. Par ailleurs SKETCH dispose également d’un filtre à particules intégré conçu pour renforcer la sécurité de l’impression dans les environnements scolaires.
« Nous nous efforçons d’offrir une sécurité sans faille, tout en faisant progresser l’utilisation de l’impression 3D dans le monde entier. », a déclaré Nadav Goshen, PDG de MakerBot. « Qu’il s’agisse d’obtenir les certifications du secteur ou de fournir des solutions d’impression 3D garantissant la sécurité, notre objectif est toujours de dépasser les références mondiales du secteur. »
Rappelons que pour les imprimantes 3D ne disposant pas de système de filtration, il est vivement recommandé à ses utilisateurs de ne pas imprimer dans un espace confiné et d’aérer la pièce au maximum. L’idéal étant de travailler sous une hotte. Pour les systèmes industriels reposant sur l’utilisation de poudres métalliques, l’INRS (Institut national de recherche et de sécurité) avait publié il y a deux ans une fiche pratique de sécurité sur les dangers des produits manipulés ou émis par cette activité.
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