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Adidas s’associe à Carbon pour imprimer ses chaussures en 3D à grande échelle !

Fort de ses premières expériences réussies avec l’impression 3D, incarnées par les Springblades en 2014 et les Futurcraft 3D en 2015, Adidas entend aujourd’hui passer à la vitesse supérieure en imprimant ses chaussures à grande échelle. Le géant allemand vient en effet d’annoncer une nouvelle paire de basket dénommée « Futurcraft 4D » dont la semelle (intercalaire) sera imprimée en 3D en grande série.

Pour l’aider à franchir cet obstacle et dépasser le stade du prototypage et de la série limitée, la marque aux trois bandes s’est associée à un acteur majeur de l’impression 3D : l’américain Carbon (Carbon3D). Basée en Californie, cette start-up défraye l’actualité depuis plus de 2 ans pour sa technologie d’impression 3D ultra-rapide dénommée CLIP.

Grâce à son partenariat avec Carbon, Adidas espère ainsi produire 300 paires de chaussures dès le mois d’avril, pour passer à 5 000 unités cette année, et enfin atteindre la barre des 100 000 modèles dès 2018.

Pour assurer un tel volume de production, Adidas pourra compter sur le procédé Digital Light Synthesis développé par la firme californienne. Piloté par la technologie CLIP (Continuous Liquid Interface Production Technology), ce procédé utilise une technique de photopolymérisation consistant à durcir une résine photosensible. Cette résine liquide est solidifiée par la projection d’une séquence continue d’images UV générées par un projecteur de lumière numérique, à travers une fenêtre perméable à l’oxygène. La dead zone (zone morte) créée au-dessus de la lentille, maintient la résine à l’état liquide.

« une nouvelle ère dans la conception et la fabrication »

La semelle intercalaire est imprimée sur une résine EPU 40 (Polyuréthane élastomère), un matériau aussi souple et résistant que du caoutchouc. Outre sa capacité de personnalisation, l’impression 3D a permis à Adidas de concevoir la structure en forme de treillis de sa semelle, un motif difficilement réalisable avec les techniques traditionnelles de fabrication. Cette semelle en forme de treillis confère à ses utilisateurs une meilleure stabilité, ainsi qu’un meilleur confort et amortissement du pied.

« Avec Digital Light Synthesis, nous nous aventurons au-delà des limites qui nous étaient imposées dans le passé, débloquant ainsi une nouvelle ère dans la conception et la fabrication », a déclaré Eric Liedtke, membre du conseil d’administration d’Adidas Global Brands. « En traçant une nouvelle ère pour notre industrie, nous pouvons libérer notre créativité, transformant non seulement ce que nous faisons, mais aussi comment nous le faisons. »

Outre la rapidité du procédé développé par Carbon, Adidas entend également exploiter les qualités de personnalisation de l’impression 3D pour produire des chaussures sur-mesure et parfaitement adaptées aux caractéristiques morphologiques et aux besoins des utilisateurs. Carbon souligne également le caractère économe de sa technologie Digital Light Synthesis, celle-ci permettant d’imprimer des surfaces lisses et avec peu de structures de soutien, économisant ainsi sur le coût des matières premières et réduisant le temps de post-traitement.

En janvier dernier, Adidas annonçait l’ouverture d’une usine d’impression 3D dénommée Speed Factory. Basée dans la ville de dAnsbach en Allemagne, l’usine se destine à fabriquer des chaussures de running de haute qualité et rapidement, en réduisant le cycle de développement.

Alexandre Moussion