Avec le français 3DCeram, Admatec est l’un des rares fabricants dans le monde à maîtriser l’impression 3D céramique par photopolymérisation à un niveau industriel. Un an après le lancement de sa première imprimante 3D en 2016, l’ADMAFLEX 130, la start-up néerlandaise avait même surpris les observateurs en lançant une machine pour l’impression 3D métal.
Parce que sa technologie s’adresse à des secteurs particulièrement exigeants en terme de sécurité, comme l’aérospatiale ou le médical, Admatec a développé un système plus performant encore, permettant une surveillance en temps réel de ses impressions. Basé sur des capteurs optiques, le nouveau système dévoilée il y a quelques jours, vise à accroître la fiabilité et la qualité des impressions 3D réalisées sur leur gamme d’imprimantes 3D céramiques et métalliques. L’utilisateur peut voir tout ce qui se passe pendant le processus d’impression et l’enregistrer, couche par couche. Dans le cas par exemple ou une machine imprime 180 produits avec un seul échec au cours du processus, le système de surveillance le détectera, pour ensuite la répercuter sur les 179 autres pièces suivante et achever le travail d’impression sans interruption. Avec des approches plus traditionnelles c’est le cycle complet qui échouerait.
« Nous surveillons la photopolymérisation de chaque couche, en fournissant une preuve pour chaque couche imprimée. Nos clients sont désormais en mesure de retracer chaque étape de l’impression avec des logs supplémentaires qui prouvent le processus AM particulièrement nécessaire pour les applications biomédicales et aérospatiales », explique Jaco Saurwalt, Directeur des Opérations d’ADMATEC. Dans l’image ci-dessous, vous pouvez voir les logs dont parle Jaco Saurwalt.
Un système de surveillance pour détecter automatiquement les défaillances d’impression
Admatec explique que le système de surveillance a été conçu pour détecter automatiquement les défaillances d’impression. Concrètement, quant une anomalie est repérée, l’utilisateur reçoit une alerte sur son ordinateur ou sur l’écran de sa machine. Pour savoir quelles sont les pièces qui n’ont pas réussi à imprimer en 3D et mémoriser l’incident, un time lapse de l’impression 3D permet d’observer chaque couche imprimée.
Plutôt que de recommencer tout à zéro l’utilisateur sera en mesure d’agir pour récupérer un échec d’impression et obtenir automatiquement une preuve de la réussite ou de l’échec de l’impression. « Cela permettra d’économiser du temps et des coûts de matériel. De plus, cela laissera plus de place aux erreurs, car nous croyons qu’une grande innovation provient d’un grand échec. » Ajoute le fabricant. « Notre expérience en atelier nous a appris qu’il est très utile de modifier les paramètres d’impression lors d’une impression, afin d’optimiser la qualité d’impression, en particulier lors de l’expérimentation de nouveaux matériaux ou de nouvelles géométries. »
Si des systèmes de surveillance similaires existent déjà sur bon nombre d’imprimantes 3D industrielles métal, il pourrait bien s’agir d’une première en ce qui concerne l’impression 3D céramique. La solution développée par Admatec est d’ores et déjà disponible en option pour les imprimantes 3D Admaflex 130. Pour rappel un add-on optionnel avait été ajouté à ce modèle qui lui permet également d’imprimer du métal. Les matériaux compatibles avec le système comprennent l’oxyde d’aluminium, l’oxyde de zirconium et l’oxyde de silicium, mais aussi les métaux 316L, 17-4-PH et Inconel 625. Le nouveau système d’Admatec offre également la possibilité aux utilisateurs de personnaliser certaines fonctionnalités en fonction de leurs objectifs, comme par exemple la taille des pixels ou la vitesse d’impression.