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AddUp et Decayeux STI aident le secteur du luxe à se projeter dans la fabrication additive métallique

un démonstrateur d'impression 3D métal pour le secteur du luxe

Alors que se déroule en Allemagne le Formnext, la grande messe de la fabrication additive, le fabricant français AddUp enchaîne les annonces. Après l’officialisation de sa dernière née FormUp® 200, le spécialiste de l’impression 3D métal a profité de l’événement pour dévoiler un démonstrateur de savoir-faire dédié au secteur du luxe. Sobrement baptisé « Mallette », ce magnifique « objet » est le résultat d’une collaboration avec Decayeux STI. Implantée à Nibas dans la Somme, cette entreprise spécialiste de la transformation des métaux, travaille depuis plus de quatre décennies pour les grands noms français et européens de la maroquinerie et de la bijouterie de luxe.

La joint-venture créée par Michelin et le groupe Fives, s’est appuyée sur son expertise pour proposer aux entreprises du secteur du luxe un ensemble d’objets de démonstration leur permettant d’envisager de nouveaux produits grâce à l’impression 3D. Objectif : imaginer des solutions inédites adaptées aux besoins spécifiques du domaine du luxe pour une fabrication à l’échelle industrielle.

Ensemble, les deux partenaires ont élaboré des solutions d’accompagnement complètes, incluant la modélisation des pièces, la réalisation des prototypes, l’industrialisation et la production en série. « Nous proposons à tous les acteurs du domaine du luxe des solutions industrielles, créatives et différenciantes », résume Erwan Spohn, directeur commercial Luxe chez Decayeux STI.

De l’Oréal à Chanel, l’impression 3D s’accélère dans le secteur du luxe

boucle de ceinture imprimée en 3D

L’intérêt porté par le secteur du luxe à l’impression 3D n’est pas nouveau. Les premiers cas d’applications remontent au début des années 90 avec l’utilisation des premières imprimantes 3D FDM dans les unités packaging. Séduits par la faculté de personnalisation de cette technologie et à réduire le cycle de développement, plusieurs grands noms du cosmétique parmi lesquels l’Oréal, ont commencé à imprimer des maquettes en volume pour tester l’ergonomie de leurs produits.

Aujourd’hui, les usages portent sur la fabrication de PLV, d’outillage, mais aussi des moules en résine pour injecter en petites séries des pièces, pour mener des tests d’usage sur les fonctionnalités les plus importantes. L’Oreal utilise également l’impression 3D métal pour la réalisation de noyaux. Ils permettent d’améliorer le refroidissement des pièces complexes et celles de plaquettes utilisées pour le compactage des poudres de maquillage au moment du conditionnement.

Forte des progrès réalisés ces dernières années en terme de vitesse et de répétabilité, l’impression 3D tend de plus en plus vers la fabrication de pièces d’utilisation finale et à grande échelle. L’exemple le plus parlant est probablement celui de Chanel. En 2018, la mythique maison de couture a lancé la première production en série des brosses à mascara à partir d’impression 3D. Grâce à son partenariat avec ERPRO, la marque française produit aujourd’hui 1 million de brosses par mois.

Une collection de 10 d’objets originaux pour la maroquinerie et de la bijouterie de luxe

Partie métallique fabriquée par impression 3D pour le parfum « Jasmins Marzipane » de Lancôme

Conçue par AddUp, la « Mallette » est un magnifique écrin qui renferme une collection de 10 d’objets originaux. Il est question de boucles de ceinture, de chaînes, de fermoirs, de mousquetons, ou encore de talon pour escarpin, qui ont été créés dans le but d’illustrer les possibilités offertes par la fabrication additive métallique dans les différents segments de marché des domaines de la maroquinerie et de la bijouterie de luxe. Les différentes pièces ont été imprimées sur des machines AddUp, puis soumises à des procédés de finition développés spécifiquement par Decayeux STI. Les pièces de « La Mallette » s’accompagnent également de fiches explicatives, qui présentent les tarifs et les délais attendus pour des productions d’objets équivalents.

« Toutes ces pièces illustrent les possibilités offertes par l’impression 3D métallique en termes de liberté de formes, et pourront servir d’éléments d’inspiration pour les créateurs. Ils répondent aux critères exigeants du luxe en termes d’esthétique, sont parfaitement reproductibles, avec un niveau de qualité constant et identique au prototype, et ceci quel que soit le volume de la série à fabriquer », assure David Muller, business development manager Luxe chez AddUp.

Plusieurs clients prestigieux ont déjà été séduits par la solution développée par AddUp et Decayeux, dont la célèbre Maison Lancôme. La commande a porté sur la réalisation d’une édition d’art de son parfum « Jasmins Marzipane ». Le flacon unique intègre une partie fabriquée par impression 3D métallique. (voir vidéo-dessous).

Alexandre Moussion