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Mink : une imprimante 3D pour fabriquer son propre maquillage à partir de photos

imprimante 3D à maquillage

Après cinq longues années de développement, la première imprimante 3D à maquillage au monde vient enfin de voir le jour. Dévoilée pour la première fois en 2014 par une jeune américaine du nom de Grace Choi, l’arlésienne dénommée « Mink », promet de faire du maquillage un produit imprimable à la demande, « n’importe où et n’importe quand ». Ce qui ressemblait à l’époque à un effet d’annonce tant la promesse était belle, est aujourd’hui une réalité.

Jusqu’alors, les rares incursions de l’impression 3D dans le cosmétique se limitaient principalement à la bio-impression pour évaluer des produits finis, ou des applications de prototypage pour le packaging. L’avancée la plus notable nous vient de Chanel. En 2018, le géant du luxe avait créé la surprise en réalisant la première brosse de mascara imprimée en 3D. Une révolution également sur le plan de la productivité, puisque aujourd’hui grâce à l’intégration de 6 machines dans sa chaîne de production, la marque française est en mesure de fabriquer jusqu’à 1 million de ces brosses par mois.

Grace Choi qui se définit comme une « serial entrepreneuse », a développé un système portable qui permet de transformer n’importe quelle photo en cosmétiques. Grâce à une application Mink, l’utilisatrice peut sélectionner son maquillage préféré en photo et l’envoyer directement sur l’imprimante 3D par wifi. La machine fonctionne à partir d’un code dit « hexadécimal » (chaque couleur possède son propre code), qui lui permet de mélanger des pigments à la poudre ou crème de maquillage.

Les matières approuvées par la FDA, sont ensuite imprimées sur des feuilles spéciales qui fonctionnent comme des palettes de maquillage. L’utilisatrice n’a plus qu’à se servir en fard à paupière ou en fond de teint, avec ses doigts ou à l’aide d’un pinceau. Les possibilités sont quasi-infinies. Mink parle de 16,7 millions de couleurs qui pourraient être ainsi combinées.

« Nous sommes capables de transformer les couleurs qui figurent sur les images en produits de maquillage »

application Mink


« Les publications relatives à la beauté ne cessent de s’éloigner des médias traditionnels pour se consacrer au numérique », explique Grace Choi, PDG et co-fondatrice de Mink, dans un communiqué. « Les clients se tournent vers ces images pour s’en inspirer. Nous sommes capables de mettre à profit ces informations et de transformer les couleurs qui figurent sur les images en produits de maquillage ». « Les consommateurs aujourd’hui ont de plus grandes attentes sur la place que les produits qu’ils consomment prend dans leur mode de vie », ajoute Janet Kim, co-fondatrice.

Avec ses 20 x 15 x 10 cm pour seulement 1 kg à la pesée, Mink est une imprimante compacte qui peut être assez facilement transportée dans un sac. On sait néanmoins très peu de choses sur le procédé utilisé. Difficile donc de dire si nous sommes véritablement en présence d’un système impression 3D, ou plutôt 2D, voir « 2,5D », terme parfois employé pour qualifier des technologies à jet d’encre utilisées pour la reproduction de tableaux. Pour rappel la NF E67-001 définit la fabrication additive comme « l’ensemble des procédés permettant de fabriquer, couche par couche, par ajout de matière, un objet physique à partir d’un objet numérique ».

En attendant d’en savoir un peu plus sur la technologie de Grace Choi, il est possible de précommander son imprimante au prix préférentiel de 295 $ au lieu de 395 $. La machine sera livrée dès cet automne. Plus d’informations sur www.minkbeauty.com.

imprimante Mink

Alexandre Moussion