Utilisée en masse dans certains domaines médicaux tels que la dentisterie ou pour la fabrication de prothèses auditives, l’impression 3D en est encore à ses balbutiements dans le bioprinting. En effet, si plusieurs équipes scientifiques dans le monde ont déjà réussi à imprimer des tissus vivants, recréer des organes, qui plus est vascularisé et transplantable reste quelque chose d’extrêmement complexe.
Pour autant certains chercheurs semblent avoir pris une longueur d’avances. C’est le cas de 3D Bioprinting Solutions, un laboratoire russe qui prétend pouvoir implanter le premier organe imprimé en 3D dès 2015.
La société basée au centre d’innovation Skolkovo près de Moscou, mène depuis 1 an des recherches sur une imprimante 3D biologique. Ces derniers seraient ainsi en passe d’imprimer une glande thyroïde destinée dans un premier temps à être greffée sur des souris.
Cette bioimprimante 3D se distinguerait par sa capacité à combiner plusieurs techniques d’impression biologique, grâce notamment à ses 5 gicleurs. Pendant que 2 d’entre-eux superposent des couches d’hydrogel, les 3 autres les remplissent de trois types de cellules souches (extraites à partir des tissus adipeux de la souris) en les insérant selon une combinaison bien précise. Une fois le gel dissout, l’impression est placée dans un réacteur biologique qui grâce à ses substances nutritives permet aux cellules de maturer et de fusionner jusqu’à obtenir les fonctions biologiques désirées.
A la différence de ces concurrentes, cette imprimante 3D permet de concevoir des tissus beaucoup plus fidèles aux originaux. Ainsi dès 2015, l’équipe moscovite espère pouvoir imprimer une thyroïde fonctionnelle de souris. Alors que la plupart des spécialistes estiment que l’impression d’un rein humain n’aura pas lieu avant 2030, 3D Bioprinting Solutions pense pourvoir exploser les délais et imprimer un rein transplantable dès 2018.
Si le bioprinting soulève certes de sérieux problèmes éthiques, cette technologie pourrait répondre à bien des problèmes. En France par exemple, plus de 15 000 personnes sont en attente de greffes pour seulement 4000 transplantations environ par an. Alors que 4 français sur 5 se disent favorables au don d’organe, la plupart du temps les familles s’opposent au prélèvement faute d’informations sur les dernières volontés du défunt à ce sujet.
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