BLT-S1000 : le système PBF très grand format développé par BLT (crédits photos : Bright Laser Technologies)
Ce que l’on avait pu observer sur le Formnext 2022, à savoir la l’émergence de systèmes AM métal très grand format, gagne de l’ampleur. Ici et là, de nouvelles solutions XXL commencent à pointer le bout de leurs lasers. La présentation en novembre dernier du système EP-M1250, un mastodonte développé par le fabricant chinois Eplus3D permettant la réalisation de pièces métalliques jusqu’à 1258 x 1258 x 1350 mm, s’est vu rapidement challengé par d’autres machines à très gros volumes de fabrication.
Ce qui semblait exceptionnel il y a encore quelques mois, à savoir des machines de type PBF (fusion laser sur lit de poudre) pouvant imprimer des pièces métalliques d’au moins un mètre, est en voie de se banaliser. Pour rappel, les allemands SLM Solutions (racheté par le géant japonais Nikon) et ALD Vacuum Technologies, ont récemment officialisé des machines très grand format aux volumes de fabrication jamais vus de 3,0 x 1,2 x 1,2 m et 850 x 850 x 1000 mm.
À cette liste XXL, un nouvel arrivant du nom de Bright Laser Technologies (BLT) vient d’y ajouter son nom. Basé en chine, ce fabricant a récemment présenté sa dernière née appelée BLT-S1000. Basée sur une technologie à fusion laser sur lit de poudre métallique, cette imprimante représente désormais son plus volume de construction, soit 1200 mm x 600 mm x 1500 mm.
Une capacité qui nécessite bien sûr plus qu’un seul laser. À l’instar de la NXG XII 600 de SLM Solutions, la BLT-S1000 peut embarquer jusqu’à douze lasers de 500 W, ce qui lui sur le papier lui permettrait de produire de grandes pièces à des vitesses allant jusqu’à à 300 cm3 / h. Bright Laser Technologies (BLT) ajoute que son système s’appuie sur des lasers d’une longueur d’onde entre 1060nm – 1080nm qui peuvent être déployés à une vitesse de balayage de 7m/s. Les pièces ainsi obtenues auraient des épaisseurs de couche comprises entre 20μm et 100μm.
Les autres machines PBF qui composent la gamme de BLT (crédits photos : Bright Laser Technologies)
Concernant les matériaux, cette machine de 35 tonnes peut imprimer dans une gamme de poudres métalliques assez large, allant de l’alliage de titane et d’aluminium en passant par le Co-Cr et l’acier inoxydable. Une compatibilité qui laisse entrevoir de nombreuses applications, notamment dans l’aérospatiale et l’automobile. Le constructeur chinois ajoute que sa « gamme de systèmes optiques et de fonctions de contrôle de la qualité promet une solution d’impression plus intelligente pour les grandes pièces dans les industries qui exigent précision et qualité. »
Cotée sur la bourse de Shanghai, Bright Laser Technologies et ses 1800 employés couvrent un écosystème industriel complet d’impression métal 3D. Celui-ci comprend le développement et la production d’équipements, les services de produits personnalisés, la recherche et le développement et la production de matières premières, la conception et le développement de procédés d’impression métal et les services techniques connexes, y compris le développement de logiciels d’ingénierie personnalisés.
Une offre qui s’articule autour d’une gamme de machines dénommée C-Series, A-Series et S-Series, et dont le volume de fabrication se veut plus modeste. Citons par exemple la BLT-A450, une imprimante dotée de six lasers de 500 W pour imprimer des pièces jusqu’à 450 x 450 x 500 mm, ou la BLT-A160 (160 x 160 x 200 mm) alimentée par seulement deux lasers de 200 W, pensée pour le secteur dentaire.
Enfin, comme de nombreux fabricant, BLT s’intéresse aussi de très près au cuivre. Un matériau dont les très bonnes propriétés de conductivité électrique et thermique, mais aussi sa résistance à la corrosion, ainsi que son action anti-bactérienne, en font un matériau très prisé par l’industrie. Ainsi l’entreprise confiait dernièrement mener des développements sur l’impression 3D de cuivre avec son système phare à double laser BLT-S310/S320
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