Sur le marché en pleine expansion de l’impression 3D, une avancée en chasse une autre. Quelques semaines seulement après qu’un certain Eplus3D ait dévoilée ce que l’on pouvait déjà estimer comme le plus gros volume de fabrication pour une imprimante 3D métal à fusion laser sur lit de poudre (1258 x 1258 x 1350 mm), un acteur historique vient de surenchérir de manière encore plus spectaculaire.
Passé cet été sous le giron du japonais Nikon, le fabricant allemand SLM Solutions a annoncé aujourd’hui un nouveau système permettant la réalisation de très grandes pièces aux dimensions jamais vues : 3,0 x 1,2 x 1,2 mètre (LxlxH) ! Une capacité inédite que la société – à juste titre – n’hésite pas à qualifier de révolutionnaire pour l’industrie.
La raison est que jusqu’à présent, la fusion laser sur lit de poudre, permettaient rarement d’imprimer des pièces de plus de 50 cm, et encore moins de l’ordre du mètre. Une limitation qui trouve notamment son explication dans l’utilisation d’enceintes cloisonnées nécessaires à la protection et la mise en oeuvre du processus de fusion.
Pour répondre aux besoins de pièces de grande taille de secteurs comme l’aéronautique, l’énergie ou le naval, la voie privilégiée jusqu’ici consistait à s’appuyer sur des techniques de dépôt de matière sous énergie concentrée. Très supérieures à ceux obtenus avec les méthodes à fusion sur lit de poudre, leur volume de fabrication et vitesse de dépôt, s’expriment en revanche au détriment d’un niveau de précision et de finition très en deçà. Par sa plus grande maturité, la fusion laser offre également l’avantage d’être plus répétable et plus fiable.
« Le système flexible résout ce problème et sera un coup de pouce insensé pour l’ensemble de l’industrie de la fabrication additive »
En espérant qu’elle tienne toutes ses promesses, la solution très grand format développée par SLM Solution constituerait donc un signal très important envoyé à l’industrie. Bien qu’incomplètes, les premières informations fournies par SLM Solutions font pour l’instant état d’un système (sans image et son nom) qui s’appuie sur une unité centrale et d’une enveloppe de construction de taille flexible, tout en reprenant les atouts des autres machines de SLM Solutions.
Fort de cette nouvelle solution, SLM affirme pouvoir produire des pièces cylindriques d’un diamètre de 1,8 mètre, ou des pièces de 3 mètres de long, 1,6 mètre de hauteur et 1,2 mètre de large. SLM revendique également un taux de construction qui pourrait atteindre jusqu’à 330 cm³/h. Des performances dont on imagine qu’elles sont rendues possibles grâce à l’utilisation de plusieurs lasers.
« La fabrication additive atteint ses limites en ce qui concerne la taille de la chambre de fabrication. Les grandes pièces ne peuvent souvent pas être construites car elles dépassent l’espace d’installation disponible sur le marché. Le système flexible résout ce problème et sera un coup de pouce insensé pour l’ensemble de l’industrie de la fabrication additive » commente le fabricant. « Couplé aux avantages de la technologie SLM®, le changeur de jeu offre à ses utilisateurs la possibilité d’une production parfaitement adaptée aux exigences individuelles – sans les limites habituelles. »
Rappelons qu’il y a deux ans SLM Solutions s’était distinguée en lançant son système NXG XII 600, une solution qui marquait cette fois-ci un tournant dans la production additive en série de pièces métalliques. En plus de son volume de fabrication déjà très élevé pour une imprimante 3D métal PBF (600 x 600 x 600 mm), cette machine est dotée de 12 lasers de 1 KW capables de fonctionner simultanément. Une fonctionnalité inédite, qui à titre de comparaison, lui permet d’être 20 fois plus rapide qu’un système à laser unique telle que la SLM 280. SLM Solutions affirme qu’au maximum de ses capacités, soit une vitesse de 1000 cm3 / h, elle serait capable de produire plus de 10 000 kg de pièces par an.