Fabricant chinois spécialisé dans les imprimantes 3D métal industrielles très grand format, Eplus3D a officialisé sa toute dernière née dénommée « EP-M1250 ». Une machine à l’allure de paquebot, mais surtout dotée de capacités impressionnantes puisque disposant d’une enveloppe de construction de 1258 x 1258 x 1350 mm. Un volume dont on peut estimer qu’il est probablement le plus important actuellement pour une imprimante 3D métal exploitant la fusion laser sur lit de poudre. Avec ses 600 x 600 x 600 mm, le mastodonte NXG XII 600 de SLM Solutions ferait presque pâle figure à côté.
En revanche ce ne sont pas 12, mais tout de même 9 lasers qui équipent le nouveau géant d’Eplus3D. De quoi réduire considérablement les temps d’impression pour les composants de grande taille. Le fabricant chinois parle d’une vitesse de construction qui pourrait atteindre les 240 cm3/h. Cependant, faire fonctionner autant de lasers ensemble n’est pas chose aisée. Plusieurs difficultés se posent. En termes de trajectoire d’une part, pour que les lasers n’empiètent pas les uns sur les autres, mais aussi en raison des émissions générées pendant l’impression. En effet, lorsque les lasers viennent frapper la poudre, cela engendre des projections et des fumées.
Pour que ces émissions ne viennent pas interférer avec les faisceaux laser, Eplus3D explique avoir mis en place un système de flux de gaz pour les éliminer. Le fabricant peut ainsi garantir des pièces homogènes sur toute la plateforme. La densité de ces dernières pourrait aller jusqu’à 99,9 %, avec un écart < 5 % des propriétés mécaniques. « En ce qui concerne le logiciel, le logiciel de processus intégré offre la possibilité de diviser le modèle de construction en différentes sections, pour lesquelles les paramètres de processus peuvent être appliqués individuellement. » ajoute Eplus 3D.
« une merveilleuse imprimante 3D métal qui rend viable la production de grandes pièces métalliques fiables et de haute qualité à l’échelle industrielle… »
Côté matériaux, la EP-M1250 est en mesure de traiter un large éventail de poudres métalliques, dont le titane, l’aluminium et les alliages à base de nickel, l’acier maraging, l’acier inoxydable, ou encore des alliages de chrome-cobalt. Le fabricant ambitionne de fournir sa solution de fabrication additive métallique très grand format à des clients opérant dans les secteurs de l’aérospatiale, de l’automobile et de la défense.
« La nouvelle EP-M1250 est une merveilleuse imprimante 3D métal qui rend viable la production de grandes pièces métalliques fiables et de haute qualité à l’échelle industrielle sans nécessiter d’outils, ce qui ouvre la voie à une production en série industrialisée et s’intègre pleinement dans la chaîne d’approvisionnement. » Se félicite Eplus3d. « Alors que le volume de production des systèmes aérospatiaux augmente et que l’impression 3D est utilisée par absolument tout le monde dans l’industrie spatiale commerciale, cela est considéré comme une version très opportune. »
Pour mettre en valeur les capacités de sa machine XXL (9000 x 4800 x 6300 mm pour 50 tonnes) Eplus3D a fabriqué plusieurs pièces, parmi lesquelles une section de tuyère et un compartiment de fusée (voir photos ci-dessus). La EP-M1250 sera présentée à l’occasion du Formnext 2022 qui se tiendra à Francfort du 15 au 18 novembre prochain, stand 12.0 – E22 du fabricant.