Un nouvel acteur vient de faire son entrée sur le marché de plus en plus disputé des filaments d’impression 3D techniques. Spécialisée dans la fabrication des produits chimiques et de matériel scientifique, l’entreprise japonaise Asahi Kasei a lancé sa première gamme de matériaux dédiés. Le premier est un filament à base de Xyron, un éther polyphénylène appelé m-PPE.
Réputé pour sa très bonne résistance à la chaleur et aux chocs, ce matériau vise à remplacer les alternatives polycarbonate-acrylonitrile butadiène styrène (PC-ABS) et polyétherimide (PEI) dans diverses applications telles que l’aérospatiale et l’automobile. À ces qualités s’ajouteraient également une bonne imprimabilité (déformation réduite, stabilité dimensionnelle élevée), et une bonne isolation électrique.
« Asahi Kasei a fait ses preuves en tant que leader en matière de technologie des résines et des composés », revendique Todd Glogovsky, président et directeur de l’exploitation chez APNA. « L’impression 3D est un domaine en croissance rapide, et nous disposons des personnes et des compétences nécessaires pour développer, améliorer et dépasser les besoins des amateurs et des équipementiers. »
« Les produits Thermolene® offrent une durabilité, une résistance et une rigidité accrues pour les composants structurels critiques. »
Ce n’est pas tout puisque Asahi Kasei a également annoncé l’arrivée d’un second filament fabriqué à partir de résine de polypropylène (PP) Thermylene. Dotée d’une résistance et d’une rigidité élevées, ce filament chargé en fibres de verre permettrait également de lutter plus efficacement contre les effets du warping comparé aux alternatives traditionnelles en polypropylène non chargées.
« La performance clé des composés de polypropylène renforcés en verre réside dans l’efficacité de la conception de la formulation et de l’interphase des fibres polymères. Les produits Thermolene® offrent une durabilité, une résistance et une rigidité accrues pour les composants structurels critiques. » Explique Asahi Kasei. « Les composés de polypropylène renforcés de longues fibres de verre ont un module de flexion et une résistance à la traction considérablement améliorés grâce à une conception supérieure et aux technologies de production de pointe appliquées par Asahi Kasei. »
Par ailleurs rappelons que Asahi Kasei ne découvre pas l’impression 3D, puisqu’elle compte parmi les investisseurs de CASTOR, une start-up israélienne qui a développé un logiciel dédié à cette technologie. La particularité de sa solution réside dans sa capacité à pouvoir déterminer l’imprimabilité d’une pièce en 3D, tout en aidant à choisir la bonne technologie et le matériau.
La société japonaise présentera ses deux matériaux au NPE 2024, le plus grand salon professionnel de l’industrie du plastique dans les Amériques, du 6 au 10 mai à Orlando, en Floride. « Des experts seront disponibles pour discuter des options de recyclage post-industriel ou post-consommation afin de contribuer aux initiatives de flux d’alimentation circulaires. » précise Asahi Kasei avant de conclure : « Les composés de polypropylène Thermylene® R sont les premiers de la série, qui visent à réduire l’empreinte carbone tout en offrant une densité plus faible, une résistance chimique et une résistance supérieure. Les composés polyamide Thermylon® R sont également conçus pour réduire l’empreinte carbone et offrent des avantages tels qu’une utilisation à haute température et une rigidité pour les applications de remplacement des métaux. Les deux lignes visent à répondre aux besoins croissants de l’industrie en matière de durabilité. »