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NUBURU et Essentium s’associent pour lancer les premières imprimantes 3D métal à laser bleu

Technologie à laser bleue développée par NUBURU

Technologie à laser bleu développée par NUBURU (crédits photo : NUBURU)

Particulièrement dynamique ces dernières années, l’impression 3D métal n’en finit pas de progresser en proposant des alternatives palliant aux limites des procédés à fusion laser. Le dernier développement qui nous intéresse porte sur une collaboration particulièrement prometteuse entre deux acteurs américains, les entreprises Essentium et NUBURU. Fabricant reconnu pour ses imprimantes 3D FDM à haute température pour l’un, et expert des lasers bleus industriels pour l’autre, les deux partenaires se sont associés dans le but de développer une imprimante 3D métal fonctionnant à partir d’un laser bleu.

Les protagonistes parlent d’une nouvelle génération de machine à dépôt de fil (ce qui suggère qu’elle fonctionnera selon un procédé à dépôt d’énergie concentrée de type WAAM), qui permettra aux fabricants de créer des pièces métalliques de qualité production avec une haute résolution et un débit rapide. Dans le cadre de cet accord pluriannuel de plusieurs millions de dollars, Essentium sera sollicité pour intégrer la technologie à laser bleue exclusive de NUBURU à sa technologie d’impression 3D par extrusion à grande vitesse HSE. Les deux partenaires ambitionnent la création d’une plate-forme dédiée qui serait capable d’offrir un débit révolutionnaire pour une qualité de pièces extrêmement élevée et une utilisation à grande échelle sur les principaux marchés industriels, notamment l’automobile, l’aérospatiale et la défense.

Pour comprendre l’intérêt du laser bleu et le caractère novateur de son utilisation en fabrication additive, NUBURU explique que ce type de laser permet de souder plus rapidement certains métaux, comme le cuivre, et mieux que toute autre solution alternative. Un avantage qui découlerait de la physique fondamentale : le cuivre absorbe mieux la lumière bleue qu’il n’absorbe le rayonnement infrarouge ou d’autres couleurs de lumière. 

« construire une puissante imprimante 3D métal avec une large gamme d’applications »

Imprimante 3D HSE (High-Speed Extrusion) 280i HT de Essentium

Imprimante 3D HSE (High-Speed Extrusion) 280i HT de Essentium (crédits photo : Essentium)

NUBURU suggère que son laser bleu lèverait certaines barrières en fabrication additive métallique. Les matériaux critiques tels que le cuivre, l’acier inoxydable et l’aluminium reflètent une grande partie des longueurs d’onde infrarouges transmises par les lasers industriels traditionnels, ce qui réduit la vitesse et la qualité d’impression. La technologie laser bleu de NUBURU permettrait de résoudre cette problématique en imprimant jusqu’à 10 fois plus vite, tout en offrant de sucroît la possibilité d’imprimer avec une densité de métal très élevée sans aucun post-traitement. 

« Nous sommes ravis de travailler en étroite collaboration avec l’équipe Essentium et de combiner les puissances de nos technologies existantes pour développer et fabriquer une nouvelle plate-forme transformatrice pour la fabrication additive« , a déclaré Mark Zediker Ph.D., co-fondateur, PDG et président de NUBURU. « Notre technologie laser bleu haute puissance et haute luminosité, ainsi que notre propriété intellectuelle d’impression 3D, aideront Essentium à construire une puissante imprimante 3D métal avec une large gamme d’applications.

NUBURU est une jeune entreprise qui depuis 2015, date de sa création, développe des lasers bleus pour les opérations de traitement des métaux dans des secteurs tels que la mobilité électrique et l’automobile, où des matériaux tels que le cuivre, l’acier inoxydable et l’aluminium prennent de plus en plus d’importance. Selon des travaux menés par l’institut allemand Fraunhofer d’Aix-la-Chapelle spécialisé dans les technologies laser, le laser vert est l’autre couleur qui permet également à des matériaux comme le cuivre, de beaucoup mieux absorber la lumière que les lasers rouges couramment employés. Des fabricants comme Optomec ont également trouvé la parade en utilisant comme source d’énergie des faisceaux d’électrons. 

Alexandre Moussion