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Impression 3D métal : Additec débarque sur la fusion laser sur lit de poudre

Fusion S, le premier système à fusion laser sur lit de poudre d'Additec, et sa station de dépoudrage

Fusion S, le premier système à fusion laser sur lit de poudre d’Additec, et sa station de dépoudrage (crédits photo : Additec)

Un nouvel acteur débarque sur le segment de l’impression 3D métal à fusion laser sur lit de poudre. Connu pour ses solutions de fabrication additive compactes Liquid Metal Jetting (LMJ) et LDED, le fabricant américain Additec a décidé de renforcer son portefeuille technologique en lui ajoutant le PBF (Powder Bed Fusion).

La société a profité des lumières du salon RAPID+TCT, pour lever le voile sur sa « Fusion S », une solution ayant pour objectif séduire de nouveaux clients tout en élargissant le champ d’applications de sa base existante.

En effet, chaque procédé d’impression 3D métal présente ses propres forces et limites. Là où la fusion laser sur lit de poudre (PBF-LB) permet des réalisations d’une bonne précision et avec une excellente qualité de surface, le DED se distingue par sa capacité à pouvoir traiter de grandes pièces, et comme l’un des très rares procédés adaptés à la réparation ou l’ajout de fonctions, mais au prix d’une résolution plus faible et d’une finition plus brute.

Concernant les deux autres technologies proposées par Additec, le Laser Directed Energy Deposition (LDED) est un procédé qui utilise un laser pour fondre du fil métallique déposé couche par couche, permettant la fabrication de pièces très denses (jusqu’à 99,99 %). Rapide (jusqu’à 4 kg/h), cette technologie est particulièrement adaptée à la production de grandes pièces métalliques. Reposant sur l’utilisation de fil métallique plutôt que de la poudre, le LDED  se veut aussi plus abordable.

De son côté, le Liquid Metal Jetting (LMJ), une technologie héritée de la technologie d’Elem Additive Solutions, la filiale de fabrication additive métallique de Xerox vendue en 2023 à Additec, permet de réaliser des objets avec une très haute précision et sans nécessiter de post-traitement trop chronophage. En résumé, le LDED convient mieux aux productions rapides et volumineuses, tandis que le LMJ se montre plus performant dans la réalisation de pièces précises et complexes.

En couvrant ces trois technologies, Additec est donc en mesure de pouvoir répondre à un large éventail de besoins, que ce soit en taille, dimensions, finition, ou volume de production, pour les pièces métalliques.

« Ce lancement marque une étape importante dans notre mission : proposer une gamme complète de machines de fabrication additive métallique répondant aux cas d’utilisation les plus exigeants »

Exemples de dispositifs dentaires imprimés avec la solution dentaire

Exemples de dispositifs dentaires imprimés avec la solution dentaire d’Additec (crédits photo : Additec)

Côté spécifications techniques, conformément à son gabarit compact, la Fusion S d’ADDiTEC dispose d’un volume de fabrication de Ø100 x 185 mm, offrant ainsi une capacité de production efficace dans un espace réduit. Elle est équipée d’un laser de 200 W avec un point de laser de 50 µm, lequel permet de produire des épaisseurs de couche allant de 10 à 50 µm, avec des vitesses de fabrication atteignant 5 m/s.

Couplé au logiciel AL3D-OS, la machine offre également des paramètres de fabrication optimisés pour des alliages tels que le titane, l’acier inoxydable et le cobalt-chrome, ce qui la rend idéale pour des applications pour les applications dans les secteurs de l’aérospatiale, de la défense, de la médecine, ou encore de l’énergie et de l’outillage.

« Notre nouvelle plateforme [PBF-LB], Fusion S, place l’impression 3D métal haute précision et de qualité industrielle au premier plan de notre offre », a déclaré Brian Matthews, PDG d’ADDiTEC. « Ce lancement marque une étape importante dans notre mission : proposer une gamme complète de machines de fabrication additive métallique répondant aux cas d’utilisation les plus exigeants, de l’aérospatiale et de la défense au médical et à l’énergie. RAPID est l’occasion idéale de présenter cette évolution. »

Pour 129 000 €, cette machine clé en main intègre des fonctions de post-traitement ainsi qu’un système intelligent de cartouches de poudre, assurant une manipulation sûre et économique du matériau. La Fusion S est également livrée avec une station de dépoudrage « Fusion Cabin », qui permet aux utilisateurs de nettoyer la pièce en éliminant la poudre résiduelle dans une chambre de traitement fermée, garantissant ainsi une sécurité et une propreté tout au long du processus.

À noter que Additec propose également des solutions de fabrication hybride. La dernière en date est une solution 3 en 1 dénommée Hybrid – Precision 5-Axis Hybrid Manufacturing (fabrication hybride de précision à 5 axes). Alimentée par deux technologies de fabrication additive des métaux, le Liquid Metal Jetting et le High-Power Laser DED, la série Hybrid est une combinaison des capacités d’Hybrid2 et d’Hybrid3.

Tandis qu’Hybrid2 intègre de manière transparente le jet de métal liquide (LMJ) à l’usinage CNC, Hybrid3 y ajoute le dépôt d’énergie dirigée assisté par laser haute puissance (LDED). Ce dernier est doté d’un positionneur à 2 axes intégré pour des pièces jusqu’à 100 kg, ce qui améliore la capacité du système à réaliser une fabrication précise à 5 axes.

Alexandre Moussion