TKF9000 le premier système d’impression 3D métal grand développé par Titomic
En 2018, une jeune pousse australienne du nom de Titomic attirait l’attention du monde industriel avec la TKF9000, une imprimante 3D métal revendiquée à l’époque comme la plus grande au monde, capable de produire sur un volume impressionnant de 9 × 3 × 1,5 mètres.
Développée par l’Organisation australienne de recherche scientifique et industrielle du Commonwealth (CSIRO), la technologie de Titomic se distingue radicalement des procédés classiques de fusion laser sur lit de poudre.
Elle repose sur la technique dite de projection à froid, ou « Cold Spray », qui consiste à projeter à très grande vitesse des particules métalliques sur un support, ce qui a pour effet de les fusionner. Cette méthode, que l’on retrouve également chez son compatriote Spee3D, offre une alternative mieux adaptée aux pièces de grandes dimensions, mais aussi beaucoup plus rapide.
En effet, au-delà de son volume de fabrication, Titomic revendique des vitesses de production hors normes : jusqu’à 29 kg de métal déposé par heure, là où les technologies additives « classiques » plafonnent à 1 kg… par jour. Des performances qui suscitent un vif intérêt dans des secteurs comme l’aérospatiale (notamment Boeing), de l’énergie et du maritime. Reste toutefois un obstacle de taille : la certification, un enjeu crucial sur lequel Titomic concentre aujourd’hui ses efforts.
Il y a quelques jours un cap important a été franchi par l’entreprise australienne a signé un accord de collaboration stratégique avec DNV, l’un des principaux fournisseurs mondiaux de services d’assurance et de gestion des risques. Un partenariat qui permettra à Titomic d’obtenir des certifications pour ses technologies avancées de revêtement et de réparation dans les secteurs pétrolier, gazier et maritime.
« Cet accord avec DNV marque une avancée significative pour Titomic dans son expansion sur les marchés mondiaux de l’énergie et du transport maritime »
TKF 1000, l’autre solution additive développée par Titomic. Une tête de projection est intégrée sur un robot dans une cellule robotique sécurisée, ce qui permet de réaliser des pièces complètes ou des opérations de rechargements et de revêtements.
L’entreprise australienne précise que l’un des principaux objectifs de ce partenariat est d’obtenir la qualification selon la norme NORSOK M-501. Une référence mondialement reconnue qui définit les exigences pour la préparation des surfaces et les revêtements protecteurs des installations offshore, et a été développée par l’industrie pétrolière norvégienne.
Obtenir cette certification, combinée à une collaboration avec d’autres grandes sociétés de classification comme Lloyd’s Register, ABS et Bureau Veritas, lui permettra de valider sa technologie de fabrication additive par projection à froid Titomic Kinetic Fusion™.
« Cet accord avec DNV marque une avancée significative pour Titomic dans son expansion sur les marchés mondiaux de l’énergie et du transport maritime. » s’est félicité Klaas Rozema, président de Titomic EMEA. « La certification NORSOK M-501 et les certifications maritimes associées permettront à Titomic Kinetic Fusion™ d’être reconnue pour les réparations par projection thermique d’aluminium (TSA), la protection de surface des soudures sur site et la restauration de coques de navires, de ballasts, d’infrastructures sous-marines et de réseaux de pipelines. Collaborer avec DNV garantit que notre technologie répond aux normes internationales les plus strictes. »
Titomic estime que sa technologie Kinetic Fusion™ offre des avantages opérationnels notables par rapport aux méthodes traditionnelles de soudage ou de revêtement thermique, elle permet notamment de réduire les temps d’arrêt, d’intervenir directement sur site et d’améliorer la sécurité. Autant d’atouts essentiels pour les environnements isolés comme les plateformes pétrolières, les navires ou les infrastructures sous-marines.
« Cette collaboration renforce l’engagement de Titomic à fournir des solutions de réparation pratiques, efficaces et fiables pour les infrastructures critiques. » a commenté Jim Simpson, PDG et directeur général de Titomic, avant de conclure. « Notre technologie Titomic Kinetic Fusion™ est non seulement facile à déployer sur site, mais elle permet également des réparations rapides, des temps d’arrêt minimaux et une durée de vie opérationnelle prolongée des actifs de grande valeur. Ce procédé est très économe en matériaux, utilisant uniquement la poudre nécessaire avec un minimum de déchets, et offre une alternative économique aux méthodes traditionnelles, notamment dans les environnements isolés ou offshore où rapidité et précision sont essentielles. »
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