AML3D, le spécialiste australien de l’impression 3D métal très grand format, vient d’ajouter un nouveau client à son palmarès. Non des moindres, puisqu’il s’agit du département américain de la Défense (DoD) qui a passé commande pour son système d’impression 3D métallique à grande échelle ARCEMY X-Edition 6700.
De la taille d’un container maritime, la machine a été acquise pour la rondelette somme de 697 800 dollars. La fourniture, l’expédition, l’installation et la mise en service du système commenceront dès que BlueForge Alliance, un intermédiaire du département américain de la Défense, aura donné son feu vert. Le mastodonte sera plus exactement installé dans le laboratoire national d’Oak Ridge, le plus grand laboratoire scientifique et énergétique du système du ministère de l’Énergie, mais surtout un partenaire clé de la marine américaine. La machine devrait être opérationnelle d’ici quelques mois.
La X-Edition 6700 et sa technologie brevetée WAM®, un procédé additif de type DED (dépôt d’énergie concentrée), permettront la fabrication de grandes pièces métalliques à la demande pour la base industrielle sous-marine de l’US Navy.
« AML3D est ravi de soutenir les programmes de base industrielle sous-marine de l’US Navy pour l’adoption de technologies de fabrication avancées avec un système ARCEMY X-Edition 6700, notre solution à grande échelle à usage industriel », a commenté Ryan Millar, PDG d’AML3D. « Cette vente est une opportunité importante pour AML3D, car elle s’inscrit dans le cadre d’un partenariat stratégique à long terme avec la marine américaine qui les aide à augmenter la production de sous-marins grâce à une technologie de fabrication additive avancée. Cette opportunité avec la marine américaine et la base industrielle sous-marine s’aligne sur la stratégie d’AML3D de se concentrer sur les ventes de produits ARCEMY, en particulier dans les secteurs maritime et de la défense aux États-Unis. J’ai hâte de fournir d’autres mises à jour à mesure que nous approfondissons notre présence et nos partenariats aux États-Unis. »
En 2021, AML3D nous avait donné un aperçu des capacités de sa technologie en imprimant une pièce métallique de grande dimension destinée à l’exploitation pétrolière et gazière sous-marine. Il s’agissait plus exactement d’un composant de tuyauterie haute pression (voir photo ci-dessus). Imprimée dans le cadre du programme de développement interne d’AML3D, cette bobine de tuyauterie pesait pas moins de 940 kg pour 850 mm de long et 450 mm de diamètre. Le composant à haute pression avait passé sans encombres les tests très poussés de Lloyd’s Register, une société britannique spécialisée dans la classification maritime incluant les structures Off-shore.
L’été dernier, le fabricant australien s’était de nouveau illustré en produisant cette fois-ci un réservoir sous pression pour l’entreprise pétrolière américaine ExxonMobil. Commandée pour un montant de 190 000 dollars, la pièce mesurait 8 mètres de long sur 1,5 mètre de diamètre. Des dimensions rares pour une pièce AM, qui en font le plus grand réservoir commercial imprimé en métal du marché.
Avec à sa technologie WAM, ALM3D affirme qu’elle est en mesure de produire le dit composant de 8 tonnes en seulement 12 semaines au lieu de 12 mois. En termes de coûts enfin, imprimer de grandes pièces avec l’Arcemy, serait 70 % moins cher que les techniques traditionnelles, tout en réduisant le taux de déchets de 85 %.
Des atouts qui bien sûr ne manquent non plus d’intéresser le secteur aéronautique. Il y a quelques mois, l’entreprise australienne avait d’ailleurs annoncé la poursuite de son partenariat avec Boeing. Une confiance renouvelée qui faisait suite à une première commande portant sur des prototypes de pièces d’avion en aluminium. Différents grades de titane, nickel, aluminium et acier, soit une vingtaine au total, son compatibles avec la technologie WAM.