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Une robe pangolin imprimée en 3D capable d’interagir avec nos pensées

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Styliste néerlandaise d’un genre très particulier, celui des vêtements intelligents, Anouk Wipprecht porte une réflexion qui détonne dans le milieu de la mode. Sa particularité ? Des vêtements conçus comme un prolongement direct de la personne, capables d’exprimer et communiquer les émotions de son porteur, mais aussi d’interagir avec son environnement.

Ces dernières années celle qu’il se décrit comme une « Fashion tech designer », n’a cessé de bouleverser les codes, mêlant artisanat, électronique et impression 3D, pour créer des robes interactives dotées de fonctionnalités surprenantes. C’est le cas de la Spider Dress, une robe qui déploie autour d’elle des pattes d’araignée pour protéger son espace personnel, ou encore de la Synapse capable de refléter l’humeur de son porteur grâce à la présence de capteurs et d’un électrocardiogramme.

Dans la lignée de cette dernière, la créatrice futuriste a imaginé une nouvelle robe imprimée en 3D qui peut refléter les pensées de la personne qui la porte. Conçue en collaboration avec l’Institut des circuits intégrés de l’Université Johannes Keple, cette création baptisée Pangolin Scales BCI+Dress , comme son nom l’indique s’inspire du pangolin, cet animal nocturne écailleux rendu tristement célèbre par le Covid-19.

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Ce nouveau projet qui combine les signaux EEG et cérébraux, repose en fait sur une méthode d’exploration cérébrale appelée électroencéphalographie. L’activité électrique du cerveau est mesurée par des électrodes placées sur le cuir chevelu du porteur de la robe, puis retranscrite en mouvement et effets lumineux via celle-ci.

Pour extraire les informations, ce sont pas moins de 1024 canaux qui auraient été branchés, dont 64 PCB sur la tête, ainsi qu’une interface cerveau-ordinateur (BCI) connectés avec 64 sorties. Les mécanismes de la robe fonctionnent comme des éléments animatroniques, s’animant et s’éclairant selon les humeurs de la personne.

Pour ne pas trop surcharger la robe et créer une structure aussi légère que solide, Anouk Wipprecht explique avoir collaboré avec les experts en impression 3D de Shapeways pour créer un exosquelette mince de 3 mm.

« J’ai collaboré avec Igor Knezevic de Los Angeles sur ce projet qui a été imprimé chez Shapeways. Igor et moi avons imaginé ces pièces de connexion, et j’utilise de petites vis pour fixer toutes les pièces ensemble« . A déclaré Anouk Wipprecht à PRIMANTE 3D. « La robe est composée de 9 pièces (avec les fonds de servo déjà mis en place) et 32 sommets d’œufs de servo, avec des pièces de connexion. »

« Les pièces sont imprimées en PA-11 par frittage laser, après quoi j’ai construit la robe entière, l’a apprêté et l’a peint par pulvérisation en blanc semi-brillant et l’a protégé contre les rayures à l’aide d’une couche de finition en spray transparent. La robe fonctionne presque comme un exosquelette qui abrite les 32 « œufs » et les 32 « écailles » servo. »

La robe qui sera prochainement présentée au Festival Ars Electronica, serait la première au monde capable d’extraire des informations du cerveau humain avec une telle résolution. « Nous utilisons beaucoup de fils pour créer un système de communication de données bien comporté, et nous voulions opter pour un look très« cyborg » très «HR Giger-esque». Ce qui correspond au thème du festival car il mêle art x mode x technologie. » Conclut la styliste.

PANGOLIN SCALES BCI + Dress: ‘Neurotechnology meets Fashion-Tech’ from Anouk Wipprecht on Vimeo.

Alexandre Moussion