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Delta Equipement s’associe à Solvay pour développer des filaments d’impression 3D PEEK et PPSU

des filaments d'impression 3D PEEK et PPSU

(crédits photo : Solvay)

Dérivés du PAEK (polyaryléthercétone), les filaments d’impression 3D haute performance tels que PEEK et le PEI (ULTEM®) connaissent une popularité croissante dans le domaine de l’ingénierie, en particulier dans les secteurs de l’aéronautique et de l’automobile. Capables de produire des pièces aussi légères que résistantes, ces thermoplastiques répondent aux contraintes de poids, de vibrations et de température, dans une industrie soumis à des normes de sécurité drastiques.

Soulignant la montée de ces matériaux d’impression 3D, en 2016, Airbus standardisait la résine d’impression 3D ULTEM 9085 de Stratasys pour la production de pièces destinées à son A350 XWB.

A l’occasion du dernier Print Congress & Exhibition Lyon 2018 qui s’est achevé hier, Delta Equipement, un fournisseur français de technologies d’automatisation, robotique et fabrication additive, a annoncé à un partenariat avec le leader mondial de la chimie Solvay, en vue d’offrir des solutions avancées de fabrication additive pour des applications hautes performances parmi les plus exigeantes.

Solvay fournira notamment des filaments de polyphénylsulfone (PPSU) Radel® et de polyétheréthercétone (PEEK) KetaSpire®, dont des grades de PEEK chargés en fibres de carbone, pour utilisation sur les imprimantes de type FDM (dépôt de filament fondu) de Delta Equipement.

« des solutions de nouvelle génération conjuguant leurs connaissances en impression 3D sur mesure à l’expertise de Solvay en filaments hautes performances »

Solvay a récemment introduit sur le marché ses premiers matériaux polymères hautes performances prêts pour la fabrication additive, destinés aux techniques d’impression 3D innovantes comme le FDM », explique Christophe Schramm, directeur de la fabrication additive au sein de la GBU Specialty Polymers de Solvay. « Les partenariats tels que celui avec Delta Equipement font partie de notre stratégie visant à développer des solutions polymères avancées prêtes pour les technologies d’impression 3D, et à devenir un fournisseur de référence au niveau mondial dans ce domaine. Nous collaborerons avec Delta Equipement pour offrir des procédés et solutions de nouvelle génération conjuguant leurs connaissances en impression 3D sur mesure à l’expertise de Solvay en filaments hautes performances.

(crédits photo : Delta Equipement)

« La nouvelle offre de filaments PEEK et PPSU et le solide savoir-faire en matériaux de Solvay s’inscrivent parfaitement dans notre stratégie actuelle »

Les ingénieurs de conception en France et à travers le monde adoptent rapidement les technologies de fabrication additive telles que le FDM, qui offre des avantages importants en termes de flexibilité industrielle et de réduction des coûts.

En parallèle, les filaments de polymères de spécialité hautes performances offrent de nouvelles possibilités applicatives comportant des exigences mécaniques et thermiques dépassant les capacités des filaments existants. On constate une demande croissante d’expertise intégrée concernant l’imprimante, le procédé et le matériau pour exploiter tout le potentiel de la fabrication additive.

L’impression 3D est une technologie de rupture qui nécessite de nouvelles solutions système pour exploiter pleinement son potentiel d’innovation », ajoute Yves Daunas, Fondateur et Président de Delta Equipement. « Grâce à notre solide expérience en contrôle de mouvement et robotique, nous collaborons avec nos clients sur de nombreux marchés d’application au développement de pièces plus performantes. La nouvelle offre de filaments PEEK et PPSU et le solide savoir-faire en matériaux de Solvay s’inscrivent parfaitement dans notre stratégie actuelle.

Les filaments haute performance tels que le PEEK et PPSU nécessitent des conditions spécifiques d’impression 3D. Ces matériaux exotiques exigent en effet des températures élevées avec des extrudeurs capables d’atteindre au moins 350 °C, combinés à des enceintes fermées et chauffées pour se prémunir des effets du warping.

A ce titre, et en raison de l’existence de certains brevets, assez peu d’imprimantes 3D répondent à ces critères. Plusieurs modèles existent néanmoins, tels que la Funmat HT du fabricant chinois Intamsys, la 3DGence INDUSTRY F340 du polonais 3DGence, l’Argo 500 de l’italien de Roboze ou encore la canadienne AON-M2.

Alexandre Moussion