La transparence est l’une des capacités encore largement méconnues de l’impression 3D. Je parle bien de transparence, et non de translucidité, car ces deux termes désignent, rappelons-le, des qualités bien distinctes.
Pour résumer, la différence entre transparence et translucidité réside dans la façon dont une pièce laisse passer la lumière. Les pièces transparentes laissent passer la lumière de manière claire et nette, permettant une visibilité totale lorsque l’on regarde à travers. En revanche, les matériaux translucides laissent passer la lumière de façon diffuse, rendant l’image vue à travers l’objet moins précise et floue.
De par leur fonctionnement et les matériaux résine qu’ils utilisent, les procédés par photopolymérisation de type SLA permettent d’obtenir des surfaces plus lisses et des couches moins visibles, ce qui les rend plus adaptés à la création de pièces transparentes, que les procédés FFF (dépôt de matière fondue).
Sur ce créneau naissant de la fabrication additive, l’un des acteurs qui démontre les capacités les plus impressionnantes, est Nanoscribe. Spécialisée dans la micro-impression 3D, cette entreprise allemande rachetée en 2021 par Bico (anciennement Cellink), un groupe leader sur le marché de la bioconvergence, a lancé un nouveau matériau hautement transparent.
Il est question d’une résine photopolymère appelée IPX-Clear, laquelle permet une grande transparence, combinée à une grande précision de forme. Bien entendu, ce matériau a été optimisé pour sa technologie d’impression 3D à deux photons 2GL.
« Il surpasse les matériaux utilisés jusqu’à présent dans presque tous les aspects, offrant une transparence supérieure, une fidélité de forme reproductible et une excellente qualité de surface »
Nanoscribe explique que la transmission élevée d’IPX-Clear dans le spectre visible (380-780 nm), combinée à sa rugosité de surface (Ra) inférieure à 10 nm, sont idéales pour diverses applications microoptiques, notamment pour les technologies d’imagerie, de détection et d’affichage.
« IPX-Clear combine des propriétés qui en font le matériau 2PP idéal pour l’optique. Il surpasse les matériaux utilisés jusqu’à présent dans presque tous les aspects, offrant une transparence supérieure, une fidélité de forme reproductible et une excellente qualité de surface », résume le Dr Simon Thiele. « IPX-Clear prend en charge la fabrication d’optiques à différentes échelles, des pièces micrométriques aux petites caractéristiques complexes aux composants optiques de la taille d’un millimètre, offrant une solution flexible et efficace pour une variété d’exigences optiques. »
La résine IPX-Clear vient renforcer un portefeuille matériau déjà bien fourni. L’entreprise allemande propose plusieurs résines spécialisées pour ses imprimantes 3D à l’échelle nanométrique micrométrique et mésométrique, y compris des hydrogels et des composites. On y trouve également GP-Silica, un autre matériau transparent, permettant l’impression 3D de pièces en verre de quartz pur.