Témoignant de l’essor actuel de l’impression 3D métallique, la 5ème édition du Formnext a fait la part belle aux systèmes de fabrication additive pour le métal. La dernière start-up à s’illustrer sur ce segment s’appelle Meltio. Née du rapprochement entre deux fabricants d’imprimantes 3D établis, l’américain Additec et l’espagnol Sicnova, cette entreprise a profité du salon allemand pour officialiser son premier système, une imprimante 3D métal hybride.
Pour répondre aux besoins des entreprises à la recherche de solutions d’impression 3D métal à la fois performantes, modulables et accessibles, Meltio a développé une technologie de type DED (dépôt d’énergie directe) dénommée 3E Metal Deposition Technology (Facile, efficace et extensible). Incarnée par le système Meltio M450, elle permet de combiner les avantages des technologies de poudre et de fil dans une seule et même imprimante 3D.
L’innovation de cette imprimante réside en effet dans son étonnante capacité à combiner les deux matériaux dans la même pièce sans changer la buse. Une première dans l’industrie. On obtient ainsi des pièces métalliques 100% denses, réalisées dans tous les matériaux couramment utilisés en soudage : titane, acier, cuivre, aluminium, Inconel, etc.
La tête multi-lasers de la Meltio M450, a une capacité de 0,6 à 6 kW et présente trois diodes laser indépendantes, que les clients pourront augmenter en fonction de leurs besoins pour ajouter ainsi plus de puissance à la machine. L’impression s’effectue dans une chambre d’argon qui ne nécessite qu’une faible quantité de gaz ou dans une atmosphère ouverte avec seulement une couverture de gaz de protection d’argon par buse.
Contrairement à la technologie à fusion laser sur lit de poudre où il est nécessaire d’effectuer une décontamination fastidieuse entre les changements de matériaux. le changement des matériaux est automatique et s’effectue en quelques secondes sans risque de contamination. D’autres fonctionnalités sont proposées telles que le revêtement métallique et texturé, le polissage et la découpe.
Peu encombrante, soit 550 x 600 x 1400 mm pour un volume de construction de 200 × 150 × 450 mm, la Metio M450 c’est aussi la possibilité d’ajouter des modules appelés Meltio Engine qui permettent d’étendre ses fonctionnalités. De cette façon, les entreprises peuvent ajouter des capacités à la machine en développant par exemple des systèmes hybrides capables d’intégrer l’usinage CNC, des robots, ou encore des portiques pour le déplacement de pièces de grande taille. Cela permet d’étendre les possibilités de fabrication, en imprimant aussi bien des petites pièces que des pièces de plusieurs mètres de diamètre. Le système peut accéder ainsi à une multitude d’applications dans divers secteurs, notamment l’aérospatiale, l’automobile et la fabrication à grande échelle.
En proposant une machine jusqu’à 10 fois inférieure aux prix actuels du marché, Meltio espère rendre l’impression 3D plus accessible aux entreprises. Sa nouvelle technologie peut compter sur le soutien d’un poids lourd du secteur, ArcelorMittal, qui est le plus grand producteur d’acier au monde. La société a participé à la création de la marque en tant que partenaire stratégique.