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La fabrication additive de composants métalliques estimée à 228 milliards de dollars d’ici 2029

rapport sur la production par fabrication additive métal

L’essor de la fabrication additive métallique se confirme dans la dernière étude de SmarTech Analysis. Dans la logique de son précédent rapport qui annonçait une explosion des ventes d’équipements pour le métal en 2017, le cabinet d’analyse américain prédit un développement important du marché des pièces élaborées par impression 3d métal. Axé sur les opportunités de production, son dernier rapport annonce que la fabrication additive métal pourrait générer des composants d’une valeur de 288 milliards de dollars d’ici 10 ans.

Les prévisions de SmarTech rejoignent celles de la courbe Gartner 2019 qui mettent en évidence la progression et la hausse de l’utilisation de la fabrication additive métal dans les entreprises industrielles. Selon l’institut, l’impression 3D de pièces en métal pur ou en alliage métallique, en petit volume, est particulièrement pertinente pour les secteurs de l’aviation, les engins spatiaux, les embarcations et les embarcations sous-marines, ainsi que les voitures et camions, les équipements militaires, les appareils médicaux et les systèmes de fabrication.

Alors que les technologies d’impression 3D métal entrent dans une phase plus importante d’utilisation axée sur la production, les pièces créées étant destinées à être mises en service dans des produits ou des systèmes commercialisables, nous avons réalisé une nouvelle analyse d’opportunité basée sur la quantification de la production de pièces par scénario d’utilisation. Cela permet d’évaluer plus en détail les possibilités de croissance et d’avancement.” Souligne SmarTech Analysis.

Une augmentation des applications de production jusqu’à 60% de la valeur marchande de tous les composants

graphique sur l'impression 3d métal pour la production

Procédés les plus utilisés pour la fabrication additive de pièces en métal

Selon SmarTech, à l’exception du secteur dentaire, l’industrie de la fabrication additive métallique sortira progressivement des applications de prototypage au profit de la production à l’horizon 2022. Sans disparaître pour autant, ces dernières seront mises en œuvre à l’aide de procédés de type MIM (Metal Injection Modeling)/BMP, tels que la technologie à dépôt de fil de Markforged ou à jet de matière de Digital Metal. Elles ont l’avantage d’être moins coûteuses mais aussi moins contraignantes en terme de sécurité que les systèmes à fusion laser. Pour autant ces derniers resteront majoritaires.

SmarTech pointe d’autres tendances qui pourraient avoir un impact significatif sur le marché de la fabrication additive métallique, notamment les efforts observés en matière de conception, avec de plus en plus de pièces ne pouvant être produites que grâce à l’impression 3D, mais aussi des améliorations de manutention et de post-traitement. La conséquence serait une augmentation des applications de production jusqu’à 60% de la valeur marchande de tous les composants produits chaque année d’ici une dizaine d’années. Cette croissance s’accompagnerait en outre d’une chute de 40 % des coûts de production par pièce en moyenne d’ici 2029.

En 2018, SmarTech Markets Publishing estimait les revenus générés par la fabrication additive métal à 1,15 milliard $ en 2017 contre 950 millions de dollars en 2016, soit plus de 20 % de croissance. Le marché mondial de l’impression 3D dépassera la barre symbolique des 10 milliards de dollars cette année.

Alexandre Moussion