Si l’impression 3D a traversé une année 2024 particulièrement mouvementée, les perspectives d’amélioration sont réelles pour 2025. Le climat d’incertitude créé par les tensions géopolitiques mondiales, génère aussi de nouvelles opportunités pour l’impression 3D. La pression croissante sur les chaînes d’approvisionnement agit comme un levier pour l’essor de l’impression 3D, qui promet de jouer un rôle stratégique, particulièrement dans le secteur de la défense où la course au réarmement s’intensifie comme jamais.
L’autre réservoir de croissance auquel on ne pense pas forcément pour la fabrication additive, est à aller chercher du côté de l’intelligence artificielle. En effet, dans un contexte de course à l’IA, le besoin en Data Centers, ces centres de données où se trouvent les ordinateurs permettant de faire fonctionner les outils d’intelligence artificielle, est en train d’exploser.
Dans son dernier rapport intitulé « AM for Data Centers« , Additive Manufacturing Research (AM Research), estime que l’utilisation de la fabrication additive pour les centres de données représente une opportunité de marché significative pour cette technologie.
Dans son analyse, le cabinet d’études estime à 2 000, le nombre de machines PBF (fusion laser sur lit de poudre) qui pourraient être nécessaires pour aider à la fabrication de systèmes de refroidissement et d’autres pièces de centres de données d’ici 2033. Selon ces mêmes experts, ce serait plus que le nombre systèmes PBF vendus habituellement sur le marché mondial de la fabrication additive chaque année.
« L’AM a le potentiel unique d’atténuer l’incertitude de la chaîne d’approvisionnement, due à la réglementation et à la géopolitique, pour le matériel de gestion thermique de nouvelle génération »
Une projection estimée comme fiable, même avec un taux de pénétration relativement modéré et même en supposant que la technologie PBF partagera une partie de la production avec d’autres procédés de fabrication additive. « Ce rapport se concentre sur le marché des infrastructures de centres de données, avec une attention particulière sur les solutions de gestion thermique pour les centres de données hyperscale. » explique AM Research. « Les centres de données hyperscale, définis comme ceux dotés de 5 000 serveurs ou plus, sont les plus gros consommateurs des puces les plus avancées, qui stimulent la croissance des applications d’IA. »
Entre autres arguments, le cabinet d’études justifie ses prévisions optimistes en expliquant que le nombre de centres de données hyperscale pourrait doubler tous les deux à trois ans au cours de la prochaine décennie.. Cette croissance rapide devrait donc entraîner une augmentation tout aussi significative de la demande en équipements de chauffage et de refroidissement.
« L’AM a le potentiel unique d’atténuer l’incertitude de la chaîne d’approvisionnement, due à la réglementation et à la géopolitique, pour le matériel de gestion thermique de nouvelle génération nécessaire pour mettre en ligne de nouvelles capacités de centre de données. » conclut le cabinet d’études.
D’ores et déjà disponible, le rapport AM for Data Centers cite de nombreuses entreprises et organisations clés du secteur, parmi lesquelles Alfa Laval, Asetek, Conflux Technology, DeepSeek, Fabric8Labs, Schneider Electric, Vertiv, OpenAI, Amazon et GE Vernova.
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