Avec une hausse de 80 % de ses équipements en 2017, la fabrication additive métallique connaît depuis trois ans une croissance sans précédent qu’elle doit notamment à l’arrivée de nouvelles solutions sans laser inspirées du Mim. Bien connue dans le monde industriel, cette méthode dérivée du moulage par injection, repose le plus souvent en impression 3D, sur un filament composé de poudre de métal et de liant (cire + polymère). Une fois imprimée, la pièce verte obtenue subit un déliantage et un frittage pour obtenir une pièce 100 % métallique.
Lancé il y a un an, le filament métallique Ultrafuse® 316L de BASF est à présent disponible sur le service d’impression 3D en ligne Sculpteo. Passée cette année dans le giron du chimiste allemand, la plateforme vient d’ajouter le matériau – son premier filament métal – à son portefeuille de produits et services d’impression 3D. Avec sa teneur en métal d’environ 90 % pour 10 % de liant polymère, le filament 316 L permet d’imprimer des pièces métalliques pour un grand nombre d’applications telles que l’outillage, les gabarits et les montages, la production en série, les pièces fonctionnelles et les prototypes. Il fonctionnerait avec n’importe quelle imprimante 3D FFF, pour peu quelle soit équipée d’une extrudeuse Bowden et d’un entraînement direct.
« Les pièces en métal sont résistantes et les matériaux comme Ultrafuse 316L peuvent être utilisés pour des projets mécaniques ou des projets où une forte résistance est requise. Une des raisons limitant actuellement l’adoption de l’impression 3D de métal est souvent le prix, mais des options plus abordables comment à voir le jour, comme nous le voyons avec Ultrafuse 316L. » Commente Sculpteo. « Il est un matériau intéressant pour les industries particulièrement exigeantes comme le médical, l’automobile ou l’aérospatiale. »
Dans ses recommandations Sculpteo indique que de nombreux tests ont montré qu’un objet au sein d’un cube jusqu’à 60 x 60 x 60 mm avait plus de chances de réussir. L’impression est quant à elle limitée aux pièces de taille de 80 x 80 x 80 mm ou 115 x 115 x 40 mm, et l’épaisseur de paroi de 1 mm minimum. Calculé automatiquement une fois le fichier 3D transféré, le prix se base sur différents critères tels que la taille, le volume final et la finition.
BASF indique que le retrait causé par le déliantage est d’environ 20 % sur l’axe XY et de 26 % sur l’axe Z. De ce fait les modèles 3D devront être légèrement plus grands pour anticiper le rétrécissement.
À titre d’exemple, un engrenage de 41,5 x 41,5 x 10 mm avec une finition grenaillée (voir photo ci-dessous), reviendrait à environ 27 € expédition comprise. La même pièce imprimée par fusion laser coûterait environ 119 €. Durant le mois de juin 2020, tous les clients passant une commande de 100€ / $ sur Sculpteo se verront offrir un porte-clé / décapsuleur imprimé avec le matériau Ultrafuse 316L.
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