Si certains procédés d’impression 3D permettent de s’affranchir de certaines étapes chronophage de post-traitement comme l’enlèvement des structures de support pour les systèmes à frittage laser, un minimum d’opérations restent néanmoins indispensable pour améliorer l’apparence finale et les performances mécaniques des pièces imprimées. Sur ce segment naissant, nettement en retard par apport aux imprimantes 3D, commencent à apparaître des solutions qui permettent d’automatiser au maximum ce processus, pour minimiser sa durée et optimiser son efficacité.
Société américaine spécialisée dans ce type de solutions, PostProcess Technologies nous gratifie depuis deux ans de rapports comptant parmi les rares disponibles sur le post-traitement. Dans sa dernière étude où l’on peut découvrir chiffre à l’appui, les techniques de post-traitement les plus employées et les enjeux liés à ce segment, les utilisateurs font état d’opérations de post-traitement de plus en plus complexes et d’une main d’oeuvre difficile à recruter. L’augmentation du nombre de processus rend en effet plus complexe la gestion des compétences des opérateurs avec différents équipements et logiciels, auquel s’ajoute la difficulté de maintenir une qualité des pièces constante, dans les délais et budgets impartis.
Cette année, ils sont 75 % des répondants à déclarer utiliser trois méthodes de post-traitement ou plus, contre seulement 50 % l’année dernière. Comme observé en 2019, sans surprise les procédés d’enlèvement – support, résine et poudre – sont toujours les opérations de post-impression les plus courantes. Tandis que l’enlèvement de support et la finition de surface combinés représentent près de 50% des opérations de post-traitement, le retrait de matériaux suit derrière avec la résine (45%), et la poudre (41%).
Lorsque l’on s’intéresse aux préoccupations des sondés, se sont les utilisateurs d’imprimantes 3D résines qui se montrent les plus soucieux dans l’amélioration des aspects santé/sécurité/impact environnementaux de leurs opérations de post-traitement, suivies de près par les personnes interrogées sur la fusion sur lit de poudre. Quant au métal, ses utilisateurs s’accordent à dire que les méthodes actuelles de post-impression sont un défi pour atteindre leurs objectifs. Si les personnes interrogées utilisent une grande variété de technologies d’impression 3D, les 4 principales représentent 84% des réponses. Pour la fusion sur lit de poudre, un nombre égal de répondants impriment du métal par rapport aux polymères.
L’étude de PostProcess Technologies porte également sur les attentes des utilisateurs par secteur. Si l’amélioration de la qualité des pièces finales est la priorité numéro un pour la plupart des marchés, ils sont 93 % des répondants issus du secteur médical à partager cet avis. La réduction de la durée du cycle constitue l’autre enjeux majeur. Ils sont 43% à considérer qu’il est capital de diminuer le temps consacré au post-traitement.
Si le développement des systèmes de post-traitement parvient difficilement à suivre l’essor galopant des imprimantes 3D, des solutions de plus en plus performantes font leur apparition sur le marché. Outre l’auteur de cette étude PostProcess Technologies, dont le portefeuille couvre les principaux procédés de fabrication additive (SLA, Clip, FDM, Polyjet, FDM, SLS, Metal), on peut également citer A3DM Technologies et Additive Automations spécialisés dans la finition des impressions métalliques, ainsi que la société allemande DyeMansion pour les pièces imprimées par frittage laser (SLS). Plus tôt cette année, cette dernière avait annoncé le lancement de 17 nouvelles couleurs pour les impressions 3D grises d’HP.