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EOS présente un système de fabrication additive plastique pour la production en série

imprimante 3D plastique EOS P500

Alors que se déroule actuellement le salon Formnext de Francfort, rendez-vous phare de la fabrication additive en Europe, des fabricants venus du monde entier profitent de l’évènement pour officialiser leurs dernières nouveautés. Hier le numéro trois mondial du secteur, l’allemand EOS, a présenté sa dernière née : l’EOS P 500. Spécialement conçu pour la production en série, ce système permet la fabrication de pièces polymères jusqu’à 500 x 330 x 400 mm.

« Le premier polymère hautes performances disponible pour le système EOS P 500 sera le PEKK »

Présentée comme une solution « alliant efficacité maximale et coût par pièce minimal », l’EOS P 500 vise des polymères encore plus avancés capables de supporter des contraintes plus élevées. L’objectif pour le constructeur allemand : capter d’autres marchés comme l’aéronautique et l’automobile, aujourd’hui davantage concentrés sur l’impression 3D métallique.

A ce titre, la nouvelle machine est capable de traiter des matériaux jusqu’à 300 °C soit près de 100 degrés de plus que l’existant, pour fabriquer avec un large éventail de polymères : PA6, PBT, PET, PPS, PEKK… « Le premier polymère hautes performances disponible pour le système EOS P 500 sera le PEKK un matériau réputé pour sa grande stabilité thermique, sa qualité ignifuge inhérente et sa haute résistance chimique, qui en font une alternative au métal en terme de poids. » A annoncé la société.

A ce propos, EOS travaille actuellement avec Arkema, leader mondial de la fabrication de produits chimiques et de matériaux avancés, pour mettre au point un matériau EOS basé sur la gamme de produits PEKK KEPSTAN® d’Arkema. D’autres matériaux verront le jour, développés par d’autres partenaires dont Evonik et BASF.

Optimisée pour la production à grande échelle, la P500 est deux fois plus rapide que l’EOS P 396, d’une part grâce à son double dispositif de fusion laser mais aussi son nouveau régénérateur de couche. Dès lors, le système serait capable d’appliquer une nouvelle couche de poudre à une vitesse de 600 mm/s, tout en conservant un maximum de précision. Autre amélioration, les poudres polymères sont préchauffés avant leur application sur la plateforme de fabrication, de manière à réduire le temps de dépôt des couches. La poudre recyclée peut-être réutilisée pour la tâche suivante, avec un débit de remplissage plus élevé.

« Le système EOS P 500 nécessite peu de nettoyage »

Toujours dans le but d’accélérer la production, les étapes de préparation et de traitement ont également été optimisées : « le préchauffage du caisson interchangeable et son refroidissement s’opèrent en dehors du système EOS P 500. La permutation des caissons interchangeables est par ailleurs extrêmement rapide : 15 minutes après la fin d’une tâche de fabrication, une nouvelle production peut démarrer. » Souligne le fabricant allemand. « Le système EOS P 500 nécessite peu de nettoyage (généralement, une fois par semaine) et de maintenance (généralement, une fois par an). Par ailleurs, la durée totale des 2 cycles est jusqu’à 75 % inférieure à celle du système EOS P 396, les temps de disponibilité étant ainsi extrêmement élevés. »

Poussant toujours plus loin l’automatisation de ces systèmes, EOS a également fait en sorte que sa P 500 puisse se connecter aux autres machines de l’usine et ses systèmes informatiques. Cette fonctionnalité permet l’échange de données et la suppression des étapes de conversion des fichiers. Côté logiciel, l’EOS P 500 est le premier système de fabrication additive polymère pris en charge par le logiciel de FAO EOSPRINT 2. Intuitif, ouvert et productif, ce logiciel est déjà compatible avec un grand nombre d’imprimantes 3D métalliques EOS et permet aux ingénieurs d’attribuer et d’optimiser les paramètres de fabrication de leurs données CAO.

« Nous sommes impatients de bénéficier des gains de productivité générés par la solution EOS P 500 »

Alors que les premières livraisons de la P 500 sont annoncées pour mi-2018, son premier client, le spécialiste belge de l’impression 3D Materialise s’est dit impatient à l’idée de tester ce nouveau système : « Nous sommes impatients de bénéficier des gains de productivité générés par la solution EOS P 500 et des nouvelles capacités de fabrication en série offertes par l’automatisation de la plate forme intégrée. La diminution de la durée des cycles nous permettra de respecter les délais très serrés résultant de la demande croissante d’impression industrielle de polymères. Nous avons hâte de tester les nouveaux matériaux et les nouvelles applications avec la fonction de température moyenne », a déclaré Bart Van De r Schueren, directeur technique chez Materialise. »

*crédits de toutes les photos : EOS

Alexandre Moussion