Dans le domaine du luxe, l’utilisation de l’impression 3D ne se cantonne plus uniquement au prototypage. Les plus grandes marques savent aussi tirer parti de cet outil pour communiquer sur leur savoir-faire et leurs produits en imprimant des pièces finies en série. Le plus bel exemple nous est fourni par l’iconique maison Dior. Après son magnifique pop-up store imprimé pour l’exposition Universelle de Dubaï, la griffe française a récidivé en réalisant cette fois-ci des milliers de répliques imprimées en 3D de ses célèbres créations. Issues de sa collection Héritage, ces reproductions très fidèles sont exposées depuis quelques semaines dans l’escalier principal de sa Galerie DIOR de l’avenue Montaigne à Paris.
Derrière ce projet hors norme qui totalise pas moins de 1 500 objets, on retrouve l’agence ALIGHIERI. Fondée par Simon Jaffrot et Noémie Bourgeois, c’est elle qui en 2014 avait créé pour Dior une mise en scène d’accessoires originaux de la collection Héritage sous forme de dégradés de couleur. Depuis cette date, la célèbre maison de couture a cherché à perdurer cette scénographie dans toutes ses expositions. Pour ce nouveau projet né de la volonté de Dior de créer une version qui soit modulée et reproductible, l’agence ALIGHIERI s’est tournée vers l’impression 3D. Plus exactement le fabricant français d’imprimantes 3D Volumic.
La raison invoquée est que sa FERME 3D © dispose d’un des plus grands parcs d’imprimantes 3D en France, soit une trentaine de machines en mesure de faire de la production en série. Une capacité malgré tout insuffisante qui a dû être complétée par d’autres partenaires appelés en renfort par Volumic, portant ainsi à plus d’une centaine le nombre de machines mobilisées pour ce projet.
Les chiffres sont à la mesure du résultat. Au total ce sont plus 100 000 heures de production et plus d’une tonne de matière première bio-sourcée (PLA-R) qui ont été nécessaires pour sortir les milliers d’objets nécessaires à la constitution de cette nouvelle galerie DIOR. « Au-delà de la prouesse technique réalisée, ce projet a été mené tambour battant en 6 mois avec nos dernières générations de machines qui ont travaillé H24 et 7/7 avec un très haut rendement. » Se félicite Stéphane Malaussena, co-fondateur de la marque VOLUMIC 3D. « Pour pouvoir accomplir l’impossible, au-delà de la qualité des pièces imprimées, c’est l’endurance et la fiabilité de nos imprimantes qui ont fait la différence pour la réussite de ce projet. »
« C’est l’un des défis les plus importants que les équipes de LA FERME 3D © ont dû mener depuis la création de la société »
Bien sûr le défi d’un tel projet ne tient pas uniquement dans l’impression 3D, mais également sur la partie conception. Pour reproduire à l’identique les pièces de collection, les protagonistes ont fait appel à la société AGP qui s’est chargée de numériser les objets de la collection à l’aide de scanners 3D. Une étape particulièrement minutieuse, étant donnée la finesse de détails de certains objets constitués de plis et de coutures. C’est la FERME 3D © qui s’est ensuite chargée de retravailler les fichiers obtenus afin de les rendre compatibles avec l’impression 3D FFF.
Enfin, pour parfaire les reproductions, on apprend que celles-ci ont été peintes, alors que pour certaines, des bijoux et des accessoires originaux leur ont été ajoutés. Non des moindres étant donné les délais à respecter et leur nombre d’oeuvres à installer, le dernier défi à consister à installer les 1 500 objets imprimés en 3D. Pour l’aider dans sa tâche l’agence ALIGHIERI a proposé à la FERME 3D © de participer à l’installation. Pour des raisons évidentes d’ordre technique, le DIORAMA comporte également quelques pièces fabriquées de manière traditionnelle. C’est le cas des robes, soit 452 au total, dont cette fameuse robe portée par Lady Di au Met Gala de 1996.
“C’est l’un des défis les plus importants que les équipes de LA FERME 3D © ont dû mener depuis la création de la société, pour permettre l’installation en temps et en heure des objets dans les vitrines d’une des plus belles galeries du monde. » Conclut Florent Carasco, Fondateur de LA FERME 3D ©. « C’est grâce à la précision et la robustesse de la mécanique des imprimantes 3D VOLUMIC que nous avons pu mettre au point des réglages extrêmes pour overclocker le matériel et produire à des vitesses folles les objets les plus complexes. Ce duo gagnant entre le matériel et l’expertise est réellement la clé du succès de cette production géante. »
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