Révélé il y a plus de 6 ans déjà avec sa toute première imprimante 3D « Stream 20 », le fabricant français Volumic a fait bien du chemin depuis. Reconnaissable entre mille, la marque bleu-blanc-rouge et verte fluo n’a jamais porté aussi haut les couleurs de son savoir faire dans l’univers impitoyable du FDM. Les nombreuses reconnaissances acquises par la marque niçoise – dont 2 CES Awards et ses expositions à l’Elysée – avec sa dernière génération d’imprimantes professionnelles, sonnent comme le dernier tremplin qui manquait à ses ambitions. Fidèle à son credo de performance et d’endurance, l’entreprise tricolore poursuit sa mission en imprimant son ADN dans deux nouvelles machines. Primante3D vous en fait découvrir les spécificités avec le co-fondateur de Volumic, Stéphane Malaussena.
« Nos imprimantes 3D deviennent des outils primordiaux dans la chaîne de conception et fabrication »
Bonjour Stéphane, raconte-nous un peu ton parcours et les circonstances qui t’ont amené jusqu’à Volumic.
Bonjour à tous les lecteurs de Primante3D, je suis Stéphane Malaussena co-fondateur de Volumic 3d, en charge de la partie marketing et communication de la marque. Je suis issu d’un parcours universitaire dans la communication et la commercialisation en IUT, puis j’ai embrayé très vite en agence de communication dans le design.
Mon parcours professionnel m’a amené à créer avec mon associé : Gérard Luppino, une agence de visualisation et design 3D en 2004, et c’est en 2012 que nous avons acquis une première imprimante 3d. La bascule entre le monde du virtuel et celui du réel a été immédiate. A cette époque, il n’y avait pas de marque Française d’imprimantes 3D professionnelles de bureau. 1 an après, notre premier prototype voyait le jour en 2013 et c’est en 2014 que nous lancions la commercialisation de notre premier modèle, la « Volumic Stream 20 ».
Pour ceux qui découvriraient Volumic, comment décrirais-tu votre ADN ?
Nous avons eu la chance de faire partie des pionniers français de l’impression 3D et depuis notre création, notre ADN est clair : la performance, la proximité client, l’innovation, et le made in France comme catalyseur. Nous avons la chance d’accompagner nos clients professionnels depuis longtemps et nos produits évoluent en fonction de leurs demandes et de leurs utilisations.
Le choix de concevoir/fabriquer en France et de nous entourer de sous-traitants Français nous a permis de développer une économie circulaire tout en créant une filière d’excellence sur notre territoire, et nous en sommes très fier.
« Ce regain d’intérêt a permis à Volumic de maintenir une belle croissance sur 2020 »
Quel est selon toi le dénominateur commun entre les fabricants d’imprimantes 3D français qui ont su résister à la concurrence chinoise ?
C’est très certainement leur grande capacité à se remettre en cause et s’adapter. La clef a été de ne plus s’orienter vers du B2C d’entrée de gamme car la chine occupe ce créneau avec des tarifs très agressifs et la France comme les pays européens auront trop de mal à lutter sur du moyen et long terme face à cette forte concurrence.
La crise du Covid a fait de 2020 une année particulièrement mouvementée pour tous les acteurs de l’impression 3D. Comment Volumic a-t-il capitalisé sur ce regain d’intérêt médiatique ?
il est clair que l’arrivée de la Covid 19 a mis l’accent au travers d’une pénurie sur l’importance de pouvoir être autonome et de produire localement. Des valeurs faisant partie de l’ADN de la fabrication additive. Ce regain d’intérêt a permis à Volumic de maintenir une belle croissance sur 2020 et ainsi de gagner de nouveaux clients tout en focalisant notre recherche et développement sur trois nouveaux modèles de machines qui sortent tous sur ce mois d’octobre.
« Notre modèle Stream MK3, rend accessible un haut niveau de performance en impression 3d à un prix ultra compétitif »
Tant sur le plan humain que stratégique, celle-ci a-t-elle induit des prises de conscience ou des changements dans votre organisation d’entreprise ?
Cette période nous a permis de capitaliser encore plus sur nos collaborateurs et nous a permis de lancer une grande réorganisation structurelle pour accompagner notre croissance et officialiser nos ambitions
Aujourd’hui, le maître mot est de rester agile en toute circonstance.
Volumic entame cette rentrée avec deux nouvelles imprimantes 3D : la Pro MK3 et l’Ultra Supercharged 2. À quelles problématiques et besoins souhaitiez-vous répondre avec ces nouveautés.
En effet, les besoins de nos clients ont clairement évolué depuis ces dernières années. Nos imprimantes 3D deviennent des outils primordiaux dans la chaîne de conception et fabrication. Notre modèle Stream MK3, (dernière évolution de notre célèbre modèle Stream MK2) rend accessible un haut niveau de performance en impression 3d à un prix ultra compétitif.
De son côté la Stream Ultra SC2, dernière évolution de notre Supercharged propose encore plus de performances et d’endurance dans une machine déjà réputée afin de répondre aux exigences des industriels. Le gain en productivité, en finesse mais aussi en ergonomie font de cette machine-outil une valeur sure haut de gamme.
« La Stream Ultra SC2 se positionne en haut de gamme avec des températures d’extrusion pouvant aller jusqu’à 420° »
Quelles sont les spécificités de ces machines et leurs atouts par apport à la génération précédente ? Que peux-tu nous dire sur leur prix et disponibilité ?
La Stream Mk3 peut être considérée comme une mini ultra SC, elle hérite de spécifications très proches des précédentes ULTRA SC en matière de vitesse, précision et compatibilité matériaux hormis les hautes températures d’impression. Elle propose désormais une tête d’impression double entraînement de 3ème génération chez Volumic, ainsi qu’un plateau chauffant magnétique. Coté spécifications techniques : Précision X/Y : 30 microns, Z : 1 micron – Polyvalence : +50 matériaux – Vitesse d’impression : jusqu’à 100 mm/s – Dimension d’impression : 30x20x31 – Températures : tête : 300°c / Plateau 110°c
Nouvel écran et interface 5pce capacitif
La Stream Ultra SC2 se positionne en haut de gamme avec des températures d’extrusion pouvant aller jusqu’à 420°, un plateau à 160°, une tête d’impression 3eme génération corps aluminium avec un double entraînement inox. Pour un tarif de lancement de 5490€ht
Spécifications : Précision X/Y : 15microns, Z : 1 micron – Polyvalence : +60 matériaux – Vitesse d’impression : jusqu’à 220 mm/s – Dimension d’impression : 30x20x31 – Températures : tête : 420°c / Plateau 160°c. Nous rappelons que nos machines sont toutes garanties 2 ans et seront disponibles à compter de fin octobre.
« nous sommes très heureux de bientôt annoncer la sortie d’une imprimante 3D Volumic grand format »
Au regard de votre positionnement, à partir de quand selon toi peut-on qualifier une imprimante 3D de « professionnelle » ou « d’industrielle » ?
Une imprimante industrielle reprend tous les critères d’une imprimante professionnelle en matière de fiabilité, endurance et niveau de performance. Elle doit correspondre à une utilisation intensive avec un haut niveau de répétabilité et de disponibilité machine. Il va de soi que l’accompagnement du client dans le cadre d’une utilisation industrielle est primordial et c’est pour cela que d’avoir un fabricant français à ses côtés, ainsi qu’un réseau de revendeurs performants est un atout crucial.
Entre vos 2 CES Awards reçus l’année dernière et vos « passages » à l’Elysée, Volumic coche décidément toutes les cases de la réussite. Qu’en est-il aujourd’hui de vos ambitions à l’international ?
Au niveau international nous avançons, pas à pas pour ne pas commettre d’erreur. Nous avons la chance d’être accompagné dans ce sens et c’est à partir de 2022 que l’accélération à l’international va se faire ressentir pour Volumic.
Pourriez-vous envisager des solutions plus grand format, voir même de vous lancer sur le segment métal ?
Sans trahir notre date officielle d’annonce et après deux années de R&D de tests avec une grosse équipe de clients bêta, nous sommes très heureux de bientôt annoncer la sortie d’une imprimante 3D Volumic grand format.