Parmi les problématiques soulevées par l’impression 3D, la fabrication d’armes à feu est certainement celle qui fait le plus débat. Après l’américain Cody Wilson ou encore le Japonais Yoshitomo Imura, c’est cette fois au tour d’un certain Buck O’Fama de faire polémique. Ce jeune armurier originaire du Nevada s’est à son tour distingué en postant une vidéo pour faire l’éloge d’une arme imprimée en 3D.
Derrière une voie trafiquée, ce dernier a présenté une réplique du pistolet Ruger Charger, un calibre 22 semi automatique, conçue avec une imprimante 3D et des pièces détachées achetées sur internet. Dotée d’un chargeur d’une capacité de 30 coups (contre 10 pour l’original) seule la culasse de l’arme à feu a été imprimée en 3D car introuvable dans le commerce.
« des armes meurtrières peuvent être imprimées en appuyant sur un simple bouton »
S’agissant de la partie ou est gravé le numéro de série, cela pose donc problème car contraire à la loi qui exige que toute arme soit enregistrée (même si la fabrication à partir de « platine 80 % » fait exception). D’autres part la culasse qui est imprimée en deux parties et recollées ensuite, pourrait également devenir un danger pour le tireur. Certains pays prennent déjà les devants en légiférant plus clairement sur le sujet. En mai dernier l’Australie proposait une loi pour interdire la diffusion de tout type d’armes en plastique…
« Nous vivons à une époque où des armes meurtrières peuvent être imprimées en appuyant sur un simple bouton. Le fait que tout élément si facilement créé pourrait être éradiquée de la terre est pure fantaisie. Défendre ma famille est un droit humain fondamental. Si vous prenez mon fusil, je vais simplement en imprimer un autre. » Se justifie Buck O’Fama à la fin de la vidéo.
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