L’une des tendances qui est venue encore se confirmer sur la dernière édition du Formnext, est que les entreprises d’impression 3D s’orientent vers des développements plus durables. Au-delà de la prise de conscience, la raison est que les fabricants souhaitent bénéficier de matériaux plus respectueux de l’environnement, mais aussi avoir accès à davantage d’options de recyclage pour les objets imprimés. Une tendance confirmée dans la dernière étude “State of 3D Printing“ de Sculpteo qui rapporte également une demande pour une réutilisation plus grande des poudres additives.
La dernière pierre ajoutée à cet édifice est l’oeuvre de la société de logiciel Castor. Connue pour son outil d’identification des pièces imprimables en 3D, l’entreprise israélienne a cette fois-ci fait phosphorer ses équipes autour d’un outil de calcul qui vise à aider les fabricants à réduire leurs émissions de CO2.
Le résultat est un outil qui permet à ses utilisateurs de tenir compte des divers facteurs pouvant influer sur l’impact carbone d’une pièce imprimée en 3D tout le long de sa vie. « Grâce à un ensemble d’analyses géométriques et économiques, le logiciel de CASTOR identifie automatiquement les pièces qui ont du sens pour envisager l’impression 3D, techniquement et économiquement. » Explique la société israélienne. « Avec le nouveau calculateur d’émissions de CO2, désormais CASTOR peut également identifier automatiquement les conceptions de pièces présentant des avantages environnementaux à produire à l’aide de la FA, et calculer les économies d’émissions potentielles. »
Castor explique que parmi les nombreux paramètres passés à la moulinette de son logiciel, on retrouve notamment les matériaux, la production, l’utilisation, le transport et l’élimination/le recyclage, soit tout ce qui fait le cycle de vie complet de n’importe quelle pièce. Grâce à ce nouvel outil, les entreprises seront désormais en mesure de produire des pièces additives qui seront optimisées pour réduire leur empreinte CO2.
« 80 % de l’impact environnemental d’un produit peut être évité lors de la phase de développement et de conception »
Illustrant la mobilisation des acteurs de l’impression 3D sur cette problématique, la solution développée par Castor n’est pas la seule disponible. Il se trouve qu’au même moment, la société Siemens Digital Industries Software a elle aussi profité des lumières du Formnext pour dévoiler un outil similaire apportant une aide aux entreprises pour mesurer, simuler, réduire et suivre l’empreinte carbone de leurs produits dès le début de la phase de développement.
Développé en collaboration avec sustamize GmbH, une société allemande leader dans le domaine des technologies climatiques (ClimateTech), ce logiciel dénommé Teamcenter® Carbon Footprint Calculator permet aux différents services de mesurer, optimiser et gérer l’empreinte carbone à chaque maillon de la chaîne de valeur.
Siemens cite l’exemple d’un préhenseur robotique qui pesait initialement 58 kg et était composé de 660 pièces. Grâce à l’utilisation de ses logiciels, Siemens est parvenu à réduire sa masse de 64 %, tout en réduisant le temps d’assemblage de 80 %, les coûts de production de 73 % et l’empreinte carbone de 82 %. Le fait d’utiliser des robots plus petits, a permis des économies considérables d’énergie, soit une réduction de la consommation de 54 % par an.
« Aujourd’hui, on estime que 80 % de l’impact environnemental d’un produit peut être évité lors de la phase de développement et de conception. Notre collaboration avec sustamize permettra à nos clients de comprendre les impacts environnementaux de leurs processus et produits dès le début du développement de ces derniers, et ce grâce à des données complètes et actualisées » explique Eryn Devola, vice-présidente chargée du développement durable chez Siemens Digital Industries Software. « En donnant à notre communauté les moyens de prendre des décisions factuelles basées sur des données homogènes tout au long de la chaîne d’approvisionnement, nous pouvons l’aider à éviter les matières dangereuses, à utiliser efficacement les matériaux et l’énergie, à développer des procédures de fabrication propres et à accélérer sa transition vers la neutralité carbone.«
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