Si volume et vitesse de fabrication constituaient jusqu’alors le principal talon d’Achille de l’impression 3D métal, de nouvelles solutions très prometteuses commencent à pointer le bout de leur laser. A l’image de Prodways qui annonçait il y a quelques jours un procédé 5 fois plus rapide que l’existant, le géant portugais ADIRA a profité de l’Euroblech 2016 pour dévoiler une imprimante 3D métal XXL ! Issue de l’expertise mondialement reconnue de la société dans les machines outils de tôlerie et de découpe laser, cette machine hors norme propose le volume d’impression 3D le plus élevé du marché.
« notre concept est flexible et nous pouvons augmenter le volume disponible »
Pour le moment sans nom et encore à l’état de prototype, cette imprimante 3D hybride mesurant 5750 x 3000 x 2200 mm pour 12 tonnes, exploite deux technologies de fabrication additive : l’une dénommée DLP (Direct Laser Processing) et l’autre TLM (Tiled Laser Melting). Capable d’intervertir avec la découper laser, la premier procédé offre un volume de fabrication record de 1,5m x 1,5 m, contre 960 mm x 960 mm pour le TLM. « nous avons une technologie breveté qui permettre la maintenance de les conditions inertes de travail dans un volume restrictif. De cette façon, notre concept est flexible et nous pouvons augmenter le volume disponible avec le même système. Les deux procédés ont une limite verticale de 200 mm. » Explique Filipe Coutinho ingénieur de développement produits chez ADIRA.
La technologie DLP est un procédé similaire à la technologie DED (Direct Energie Deposition) appelée aussi CLAD (Construction Laser Additive Directe), qui consiste à fusionner une poudre métallique à l’aide d’un faisceau laser. La matière est transportée jusqu’à une buse pour être projetée dans un faisceau laser de forte puissance. La poudre fond et va se déposer sur la pièce à traiter par couches successives.
La TLM est une technique de fusion sur lit de poudre comparable à la technologie DMLS (Direct Metal Laser Sintering) développé par EOS. Une fine couche de poudre métallique est étalée puis portée à fusion sous l’effet d’un laser.
« travailler d’une manière soustractive par découpe au laser, ou d’utiliser la technologie laser AM »
Outre son énorme volume de construction, cette machine hybride vise à offrir une solution très polyvalente et flexible aux industriels. Ainsi le système est équipé de têtes interchangeables pouvant être commutées pour différentes applications, y compris la découpe laser. « L’utilisateur final peut choisir de travailler sur la tôle d’une manière soustractive, par découpe au laser, ou d’utiliser la technologie laser AM pour la réparation, les opérations de modification de forme, ou même la fabrication d’additive en échangeant simplement la buse attachée à la tête de traitement ».
Le procédé d’impression 3D TLM bénéficie également d’un système d’alimentation modulaire qui permet des changements de matériaux très rapides. « Par conséquent, le temps d’arrêt de la machine peut être minimisé, car le nettoyage et la préparation de l’appareil d’alimentation peut être fait en parallèle, tandis que la machine est de traitement », Explique ADIRA.
Adira annonce la commercialisation de son système pour le deuxième trimestre 2017. Le prix n’a pas encore en été défini.