
(crédits photo : Toshiba Machine)
A l’image des géants de l’électronique que sont Canon et HP, Toshiba cherche à son tour à se faire un nom dans l’impression 3D. Plus connus pour ses TV et ses réacteurs nucléaires, le conglomérat industriel japonais annonce aujourd’hui le développement de sa propre imprimante 3D. Issue de sa filière Toshiba Machine, parrainée par le ministère japonais de l’Economie du commerce et de l’Industrie (METI), cette machine pour le moment sans nom pourrait révolutionner l’impression 3D métal. En effet dans un communiqué, la société annonce une vitesse de fabrication 10 fois plus rapide que les machines actuelles à laser sur lit de poudre.
En cours de développement, l’imprimante 3D de Toshiba fonctionne selon une technique de fabrication additive appelée SLM (Selective Laser Melting: fusion sélective par laser), consistant à fusionner des couches de poudres métalliques avec un laser. La clef de l’innovation se situe au niveau de la répartition de la poudre qui est déposée localement par la buse sur de toutes petites zones, alors qu’habituellement celle-ci est étalée sur de grandes surfaces. Une fois la couche de poudre déposée, un puissant faisceau laser de 800 Watts vient alors fritter très précisément cette surface. La rapidité de cette machine tient donc dans la réduction du temps de dépôt qui accélère considérablement le processus de fabrication. Selon Toshiba le prototype actuel est capable d’imprimer à la vitesse de 110 cc par heure. Déjà compatible avec un large panel de matériaux (Inox, inconel, fer), cette imprimante 3D permettrait également de fabriquer des pièces plus grandes pour un coût inférieur aux technologies actuelles.
L’imprimante 3D est actuellement présentée en avant-première à l’occasion du Monozukuri Matching Japan 2015 de Tokyo qui se tient jusqu’au 4 décembre. Toshiba prévoit sa mise sur le marché courant 2017.