Particulièrement en retard par rapport aux imprimantes 3D, les solutions de post-traitement ne cessent néanmoins de progresser. Parmi les rares acteurs mobilisés sur le sujet, il y a PostProcess, une entreprise américaine qui s’est donnée pour mission de lever les obstacles liés à la finition des pièces fabriquées de manière additive. Une opération cruciale dans l’obtention d’une pièce finie prête à l’emploi, mais très chronophage et qui mobilise une main-d’oeuvre qualifiée. Plutôt simple à effectuer lorsqu’il s’agit de pièces polymères issues du FDM, le post-traitement se montre encore plus contraignant pour les autres couples matériau/technologie. Les procédés d’impression 3D résine sont particulièrement concernés. Plusieurs étapes de post-traitement comme le rinçage et la cuisson sont nécessaires pour atteindre l’état physique final de la pièce et garantir sa solidité.
Toujours dans l’objectif de gagner en temps et coût de production, PostProcess a mis au point une nouvelle solution destinée aux systèmes d’impression résine. Qualifiée de « révolutionnaire », celle-ci repose sur une formulation chimique baptisée PLM-601-SUB, qui permet de faciliter l’élimination des supports même sur les pièces les plus complexes et les plus délicates. Une technologie brevetée « Submersed Vortex Cavitation (SVC) », dotée d’une intelligence logicielle, permet de garantir que les pièces imprimées en 3D sont exposées de manière uniforme, cohérente et fiable au détergent lorsqu’elles subissent une post-impression pour des pièces finies de précision.
« L’élimination efficace des supports en résine est un obstacle bien connu pour l’industrie »
DEMI 4000™, la machine qui incarne la technologie de post-traitement automatisée développée par PostProcess pour la résine SLA (crédits : ProstProcess)
La capacité de l’impression 3D à créer des modèles très détaillés, en font une technologie très bien adoptée par les fabricants de bijoux et de luxe. La contrepartie est que la nature fragile et le taux de casse élevé de ces pièces imprimées en 3D, nécessite des techniciens hautement qualifiés, ce qui entraîne une faible productivité globale. En temps normal, l’enlèvement des supports s’effectue en plongeant les impressions résine dans un bain d’IPA. Une opération qui prend généralement beaucoup de temps, avec un processus manuel en plusieurs étapes. PosProcess fait remarquer que des problèmes de sécurité sont associés à cette technique de retrait en raison de la nécessité de chauffer le bain IPA hautement inflammable. Sur le plan de l’environnement, la faible longévité de l’IPA a également un impact négatif en raison des grandes quantités de déchets générés.
C’est dans ce contexte que PostProcess a mis au point un détergent capable d’agir à une température de 200°F (93°C), avec en outre une volatilité très faible et une longévité 2 à 3 fois supérieure à celle des autres solvants. Compatible avec sa gamme DEMI, la nouvelle solution sera en mesure de traiter des lots complets dans un délai de 30 minutes environ. De quoi réduire considérablement le temps généralement nécessaire pour éliminer les supports des pièces. « Cette dernière innovation de PostProcess pour le retrait automatisé de supports en résine renforce notre engagement à fournir à l’industrie additive des solutions de post-impression transformatrices », a déclaré Matthew Noble, chimiste en chef de PostProcess. « L’élimination efficace des supports en résine est un obstacle bien connu pour l’industrie. Nous sommes ravis de relever ce défi de post-traitement avec une solution complète qui inclut notre tout nouveau détergent unique dans l’industrie. »
Celui qu’on peut considérer comme le leader actuel des solutions de post-traitement industriel pour les pièces imprimées en 3D, multiplie les partenariats avec les fabricants. C’est ainsi qu’en novembre dernier, PostProcess avait officialisé une collaboration avec le français AddUp. Un rapprochement tourné cette fois-ci vers l’objectif de rationaliser le flux de travail de son système de fabrication additive métallique FormUp 350 New Generation.
- Plurial Novilia reçoit l’autorisation pour son projet d’immeuble imprimé en 3D en Champagne Ardenne - 13/09/2024
- Une acquisition donne naissance au plus grand fournisseur de fabrication additive métallique d’Amérique du Nord - 12/09/2024
- Desktop Metal qualifie un superalliage recyclé à base de nickel - 11/09/2024
