
Suzy, la dernière génération d’imprimantes 3D SLS à bas coût de Sinterit
Sinterit refait enfin parler de lui. Très discret ces dernières années, le pionnier du frittage laser à bas coût revient avec une nouveauté. Le fabricant polonais a présenté les premiers détails de sa dernière née appelée SUZY, une imprimante 3D fidèle à son ADN, c’est à dire compacte, abordable et facile d’utilisation.
Pensée pour la production en petite série et le prototypage, ce nouveau système SLS vendu 17 590 €, permettrait des impressions rapides et efficaces avec des vitesses allant jusqu’à 20 mm/h. Son laser à diode fibre IR (30 W) et son scanner Galvo garantiraient également des impressions fines et détaillées, soit une épaisseur de couche de seulement 0,075 mm. À titre de comparaison la Fuse 1 + peut permettre des hauteurs de couche de 0,100 mm.
Malgré son gabarit compact, SUZY offre un volume d’impression tout à fait respectable. Avec des dimensions de 650 × 610 × 1 200 mm (25,6 × 24 × 47,2 po) et un poids de 150 kg (330,7 lb), elle dispose d’une diagonale d’impression maximale de 398 mm (15,7 po) et d’un volume d’impression de 130 × 180 × 330 mm (5,1 × 6,7 × 13,3 po).
Côté matériaux, pour l’heure SUZY est uniquement compatible avec le fameux PA12, un polymère qui résiste très bien aux hautes températures et au stress, et offrant une résolution détaillée pour les impressions 3D. La haute résistance mécanique, thermique et chimique de cette poudre polyamide, en fait un choix parfait pour des applications variées telles que les prototypes fonctionnels, les pièces de série et les outillages.
Le retour de Sinterit sur le marché intervient après deux événements majeurs : le départ de son homologue Sintratec, l’autre pionnier et leader du SLS à bas coût, et l’arrivée surprise de Formlabs qui en deux ans s’est imposé comme le leader de ce segment. Sa Fuse 1 + représenteraient près de 50 % des ventes d’imprimantes 3D SLS du marché.
À titre de comparaison celle-ci est vendue environ 20 200 € HT. À ce prix là, la Fuse 1 présentent malgré tout plusieurs avantages. Non seulement elle offre un volume d’impression légèrement supérieur (165 × 165 × 320 mm) à celui de la SUZY (130 × 180 × 330 mm), mais elle offre une plus grande flexibilité dans son éventail de matériaux compatibles. Elle peut traiter des poudres de PA11 et de TPU, et même des Nylon 12 GF (chargés en fibres de verre).
En option, la Fuse 1 peut également être complétée avec les modules Fuse Sift et Fuse Blast permettant d’automatiser la production, mais pour lesquels il faut tout même ajouter 9 599 € + 4 198 €. D’autres facteurs restent à considérer comme le prix des poudres et leur taux de refresh. D’autant que la SUZY va très certainement s’ouvrir à d’autres matériaux.
L’autre incertitude concerne le contexte géopolitique, avec la guerre économique entre les États-Unis et l’Europe, et ses répercussions sur les taxe douanières et leurs potentielles hausses. Nous en serons plus en avril prochain, date de sortie officielle de la Suzy, mais aussi de la mise en oeuvre des taxes commerciales annoncées par Donald Trump et des contre-mesures des pays concernés.
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