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Fraunhofer dévoile un système de fabrication additive hybride à grande vitesse

système de fabrication additive développé par l'institut Fraunhofer

Crédit photo © Fraunhofer IWU

Une équipe de chercheurs de l’Institut Fraunhofer en Allemagne, a dévoilé les premières images d’un système de fabrication additive pour l’impression 3D à grande vitesse. Il est question d’une machine hybride grand format dénommée SEAM, qui combinerait le fraisage CNC et l’impression 3D de type FDM (dépôt de matière fondue). Selon le Dr. Martin Kausch, chef du département de recherche, cette imprimante 3D est équipée d’une plate-forme de construction capable d’imprimer ou de fraiser sur 6 axes. Une extrudeuse à vis permettrait de faire fondre et d’éjecter les plastiques à un débit beaucoup plus élevé que les solutions actuelles.

« Cette unité nous permet d’imprimer huit fois plus rapidement que les processus conventionnels, ce qui réduit considérablement les temps de production des composants en plastique. » Indique le Dr. Martin Kausch.

On apprend que la SEAM est née d’un partenariat avec des fabricants italiens du centre d’usinage CMS, dans le but de développer une imprimante 3D hybride. La collaboration visait à l’origine à améliorer la vitesse de l’impression 3D, pour la production en série de pièces automobiles.

« des matériaux particulièrement pertinents pour l’industrie et ne peuvent pas être traités avec les imprimantes 3D traditionnelles »

Prototype hybride en fibres de carbone

Prototype hybride d’une tôle métallique intégrant une structure imprimée en fibres de carbone

L’Institut Fraunhofer affirme qu’avec son nouveau système il ne faudrait pas plus de 18 minutes pour produire un composant en plastique de 30 centimètres de hauteur. Le Dr. Kaausch parle d’une vitesse de déplacement d’un mètre par seconde sur les axes x,y,z, et d’une tête capable de s’incliner jusqu’à 45 degrés. Côté matériaux, la SEAM accepterait une grande variété d’élastomères thermoplastiques, notamment des filaments techniques chargés jusqu’à 50 % de fibres de carbone.

« Ces plastiques sont des matériaux particulièrement pertinents pour l’industrie et ne peuvent pas être traités avec les imprimantes 3D traditionnelles. » Souligne le Dr. Martin Kausch.

L’Institut Fraunhofer est un acteur reconnu de la fabrication additive. On lui doit notamment une imprimante 3D métal low-cost, ainsi qu’un centre dédié à la technologie dénommé Additive Manufacturing Alliance.

Pour l’heure à l’état de prototype, la SEAM sera présentée du 1er avril au 5 avril prochains à l’occasion de la foire de Hanovre « Hannover Messe 2019 ».

Alexandre Moussion