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Desktop Metal lance un système d’impression 3D à bras robotique pour le sable

Nouvelle imprimante 3D à sable ExOne S-Max Flex de Desktop Metal

Nouvelle imprimante 3D à sable ExOne S-Max Flex de Desktop Metal (crédits photo : Desktop Metal)

Après s’être brillamment illustrée en faisant valider sa technologie par un grand nom du nucléaire, la filiale de Desktop Metal, ExOne, refait parler d’elle à travers un nouveau système destiné à rendre l’impression 3D de sable plus accessible. Appelé S-Max Flex, il est cette fois-ci question d’un système de fabrication additive métallique indirecte qui a été spécialement pensé pour les fonderies. Le fabricant explique vouloir ainsi fournir à ces dernières une solution plus abordable et plus robuste, qui leur permettrait de créer rapidement des pièces métalliques via la fabrication de moules et de noyaux en sable.

Basée sur les technologies de Desktop Metal et ExOne, l’imprimante 3D qui l’incarne exploite le procédé en instance de brevet Single Pass Jetting. Il s’agit d’un processus à jet de liant qui concrètement consiste à déposer sélectivement un liant liquide à base de résine furanique sur une fine couche de matériau en poudre, en l’occurrence du sable. Les couches sont ainsi superposées jusqu’à l’obtention de la pièce finale. La S-Max Flex se différencie de son principal concurrent VoxelJet, notamment par l’utilisation à bras robotique capable d’imprimer en un seul passage.

Avec cette approche les fonderies peuvent ainsi gagner en temps et en coût en se passant d’outillages, mais aussi tirer parti de l’impression 3D pour créer des formes géométriques beaucoup plus complexes qu’avec les techniques classiques. Le recours à l’impression 3D pour les moules et noyaux est particulièrement pertinent pour la fabrication unitaires de pièces complexes.

« rendre une impression premium 3D au sable accessible à chaque fonderie, de manière à ce que davantage d’entreprises puissent tirer parti des atouts de la fabrication additive 2.0 »

Echantillons imprimés avec l'ExOne S-Max Flex de Desktop Metal

Echantillons imprimés avec l’ExOne S-Max Flex de Desktop Metal (crédits photos : Desktop Metal)

Les fonderies mais aussi les autres secteurs visés par Desktop Metal que sont l’automobile et la construction, pourront s’appuyer sur un généreux volume de fabrication, la S-Max Flex ayant la capacité d’imprimer des pièces pouvant faire jusqu’à 1 900 x 1 000 x 1 000 mm. La résine furanique employée sur ce système est connue comme pouvant convenir à une large gamme de sables. En outre, elle permet de répondre à des propriétés de coulée, ainsi que des qualités de surface et de perméabilité adaptées à tous les types d’alliages.

« Nous avons entièrement conçu le tout nouveau S-Max Flex en nous appuyant sur la technologie SPJ avec l’idée de rendre une impression premium 3D au sable accessible à chaque fonderie, de manière à ce que davantage d’entreprises puissent tirer parti des atouts de la fabrication additive 2.0, comme la production locale distribuée, et qu’elles puissent rester compétitives sur le long terme. » Commente Ric Fulop, cofondateur et PDG de Desktop Metal.

Les autres spécifications de l’imprimante à sable grand format de Desktop Metal font état d’une précision dimensionnelle de +/- 0,5 mm, d’un débit pouvant atteindre 115 litres par heure, ainsi que d’un volume de construction modulable jusqu’à 4700 x 1000 x 1000 mm, avec des versions plus hautes disponibles jusqu’à 1000 x 2500 x 2400 mm. Founders Service & Manufacturing Co. et HTCI Co seraient les premières entreprises à avoir expérimenté cette technologie. La marque Forust de Desktop Metal, dont Primante3D avait ici relayé l’étonnante capacité de sa technologie d’impression 3D à recycler les déchets de bois, tirera également parti du nouveau système pour imprimer des pièces en bois de grande taille.

Alexandre Moussion