Les deux réservoirs d’eau imprimés avec la technologie de Cobod (crédits photo : Cobod)
Cobod, l’un des leaders actuels de l’impression 3D béton, multiplie les constructions à travers le monde. Après les Etats-Unis, l’Asie, ou encore l’Afrique, l’entreprise danoise spécialisée dans les imprimantes 3D béton, a posé ses valises sur les terres arides du Koweït. Une entreprise locale de construction appelée Abyan Building Construction Company, a tiré parti de ses imprimantes 3D pour imprimer des réservoirs d’eau en béton de 4,5 mètres de haut sur 7 mètres de diamètre.
Comparée à des réservoirs fabriqués de manière traditionnelle, la fabrication additive aurait permis une économie en béton de 25 %, ainsi qu’un délai de construction de seulement 5 jours. Outre la quantité importante de matériau nécessaire, Abyan explique que lorsqu’on construit de grands réservoirs selon les techniques classiques de coffrage, les murs doivent avoir une épaisseur uniforme de haut en bas. Le coffrage ne permet pas de faire varier l’épaisseur en hauteur.
C’est là qu’intervient l’impression 3D. Sa liberté de conception sans égal permet d’ajuster l’épaisseur des murs selon les exigences spécifiques. Comme la gravité et la pression de l’eau entraînent une plus grande contrainte sur le fond du réservoir, il est nécessaire d’avoir des murs plus épais dans ces zones. Grâce à la fabrication additive, il est possible de rendre les murs inférieurs plus épais et les murs supérieurs plus minces, ce qui économise des matériaux et rend la construction des réservoirs à la fois plus économique et durable.
« Ainsi, lorsque tous nos calculs ont montré qu’avec 0,95 % de macrofibres dans le béton, nous pouvions supprimer toutes les armatures dures des parois du réservoir »
Réservoir d’eau en cours d’impression (crédits photo : Cobod)
On apprend que les réservoirs ont été imprimés avec une épaisseur de 40 cm dans la partie inférieure, de 30 cm dans la partie médiane et de 20 cm dans la partie supérieure. Les édifices ont été réalisés en utilisant la méthode Dfab et l’équipement d’impression associé développés par Cemex et Cobod. De plus, 99 % des matériaux utilisés proviennent de sources locales.
Pour accélérer davantage la construction, Cobod a expérimenté avec succès l’utilisation de macrofibres dans un béton C40/50, ce qui a permis de supprimer le besoin en armatures. « Abyan s’engage sans réserve à révolutionner le secteur de la construction dans son ensemble en intégrant la technologie de pointe de l’impression 3D dans la construction en béton, ainsi que des solutions innovantes en matière de conception et de matériaux de construction, ouvrant ainsi la voie à une nouvelle ère d’efficacité et de durabilité. » explique Le CEO d’Abyan, le Dr Ahmad Al-Nassem. « Ainsi, lorsque tous nos calculs ont montré qu’avec 0,95 % de macrofibres dans le béton, nous pouvions supprimer toutes les armatures dures des parois du réservoir, nous avons tenu à prouver ce nouveau concept de conception dans le cadre d’un projet réel ».
Commandés par la Kuwait United Poultry Company, une entreprise locale spécialisée dans l’élevage et la production avicole, le réservoirs serviront à alimenter en eau potable l’un de ses nombreux élevages de poulet. Ces dernières années, Cobod a vendu ses imprimantes 3D béton à plusieurs grands noms de la construction, dont Holcim, Cemex ou encore PERI.
