Réparer plutôt que de jeter est une idée dans l’air du temps qui ne cesse de prendre de l’ampleur chez les consommateurs. Symptomatique du mouvement makers, la multiplication des fablabs et autres espaces de fabrication comme les repairs cafés ou les cliniques des objets, traduit une volonté de plus en plus forte de consommer de façon plus durable. Noël approchant, c’est l’occasion de rappeler que faute de pièces détachées, ce sont pas moins de 40 millions de jouets qui sont encore jetés chaque année par les français. 7 sur 10 le sont au bout de seulement huit mois d’utilisation.
Face à ce triste constat, Dagoma, le leader français des imprimantes 3D de bureau, a lancé ce mardi une plateforme dénommée « Toy Rescue » (sauvetage de jouet) qui a pour objectif de proposer des pièces détachées de jouets imprimables en 3D. Le principe est simple : Après avoir répertorié les pièces les plus souvent cassées ou perdues des jouets les plus vendus ces 40 dernières années, une équipe de designers 3D a modélisé et recréé plus d’une centaine de pièces avec un scanner 3D. Pour les rendre identifiables, les pièces de réparation sont en orange mais peuvent être imprimées dans n’importe quelle couleur.
« Les Français adorent les jouets, ils vont cette année encore en acheter des millions pour Noël. Mais derrière les jouets se cache un véritable désastre écologique. » Souligne Dagoma. « L’objectif de Toy Rescue est de permettre à chacun d’adopter un comportement plus responsable face aux déchets plastiques en donnant à tous l’opportunité de réparer plutôt que de jeter ».
Une communauté de makers « Dagoma » pour ceux qui ne disposent pas d’imprimantes 3D
Une jambe de Barbie cassée, le Fulgoropoing de votre Goldorak égaré ? Telle une clinique d’impression 3D pour les jouets, Toy Rescue permet de télécharger les pièces de réparation réparties dans 4 grandes catégories : Figurines, poupées, véhicules, jeux de société et une section « autres » comprenant notamment des clapets de piles pour Game Boy ou des boutons de Télécran. À titre d’exemple, le coût d’impression (électricité + matière) pour un bras de Barbie est de seulement 17 centimes d’euros.
Une fois son modèle choisi, il suffit de cliquer sur sa photo pour accéder à l’onglet de téléchargement. Dagoma fournit une vue 3D du fichier, ainsi que divers paramètres comme la durée d’impression, la longueur de filament nécessaire, le poids de la pièce, mais aussi des conseils d’impression comme l’ajout de supports. Parce que Toy-Rescue c’est aussi une plateforme collaborative. Ceux qui ne disposent pas d’imprimantes 3D peuvent se tourner vers la communauté de makers « Dagoma » en remplissant un formulaire dédié. De la même manière, les personnes qui ne trouvent pas les pièces correspondant à leur jouet peuvent solliciter l’aide de designers pour les modéliser. L’objectif de cette plateforme étant de créer une chaîne d’entraide, le service est gratuit. « Personne ne va vous faire payer pour quelques centimes d’euros de matières. Mais les gens laissent parfois une petite pièce pour payer le café en guise de remerciement. » Explique Matthieu Régnier, co-fondateur de Dagoma.
La démarche de Dagoma fait échos à d’autres initiatives visant à lutter contre l’obsolescence en facilitant l’accès aux pièces détachées imprimables en 3D. On pense bien sûr à Happy 3D, la plateforme de Boulanger dédiée aux appareils électroménagers, ou plus récemment le dépôt d’un amendement par des députés visant à inciter la réparation par impression 3D.
En marge du projet, Dagoma a également confié travailler sur la conception d’un filament créé à partir de jouets plastiques impossibles à réparer. Celui-ci pourra être utilisé comme n’importe quel filament et donc servir à réparer des jouets cassés.
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