Après le polonais Zortrax voilà qu’un autre spécialiste du FDM se lance dans le bain l’impression 3D résine. Aussi surprenante que prometteuse, l’annonce émane de Prusa. Le fabricant tchèque unanimement reconnu pour la qualité de ses imprimantes 3D open source, a dévoilé une nouvelle machine SLA dénommée Prusa SL1.
PRUSA est une référence dans le communauté de l’impression 3D. Prospère, l’entreprise qui emploie aujourd’hui 320 personnes, doit notamment sa renommée à sa dernière née Prusa i3 MK3, une imprimante 3D open source souvent copiée mais rarement égalée. Prémisse annonciateur de ses nouvelles ambitions, en début d’année Prusa avait mis la main sur son compatriote Futur3D, un fabricant spécialisé dans les imprimantes 3D résine DLP. On lui doit notamment la DWARF.
SL1 : un système d’extraction de vapeurs et un capteur de résine
A l’instar de Zortrax, Prusa a fait le choix du LCD, un procédé préféré au SLA ou DLP pour sa vitesse et sa précision constante quelque soit la surface à traiter. La SL1 embarque ainsi un écran LCD haute résolution (5,5”) et une LED UV pour polymériser la résine liquide photosensible sur une surface de 120 x 68 x 150 mm. La lumière UV durcit une couche à la fois en l’espace de 6 secondes, puis la plateforme d’impression se soulève.
Sur le papier, Prusa annonce une résolution de 2560×1440p, soit 0,047 mm par pixel, pour une épaisseur minimale de couche de 0,01mm. En terme de matériaux, l’imprimante 3D serait compatible avec la plupart des résines du marché.
La SL1 a d’autres atouts à faire valoir, notamment son cadre rigide en aluminium qui garantie fiabilité et stabilité pendant les impressions, mais aussi son système d’extraction des vapeurs. Parmi les autres fonctionnalités intéressantes on s’attardera également sur son capteur capable de détecter la quantité de matériau suffisante selon l’impression. Le réservoir en résine de la machine est en outre doté d’un film FEP transparent et flexible, facile à remplacer.
Prusa SL1 : une imprimante 3D résine à partir de 1 299 $
On apprend également l’existence d’un plateau d’impression basculant, qui permettrait de bien mélanger la résine et d’éviter les décalages entre les couches. « Cela améliore considérablement la finition de surface des modèles et réduit la contrainte sur le modèle qui est moins susceptible de se détacher de la base. » Explique Josef Prusa.
Open source, la Prusa SL1 est vendue à partir de 1299 $ dans sa version kit et 1599 $ assemblée, ce qui la situe entre les machines chinoises bon marché et les modèles plus coûteux tels que la Form 2. Déjà estampillée d’une marque à la solide réputation, si l’imprimante est aussi fiable que le prétend son géniteur, elle pourrait séduire un grand nombre de professionnels (dentisterie, joaillerie, architectes…), et devenir un concurrent très sérieux sur le marché des particuliers.
Les premières commandes de la Prusa SL1 seront expédiées en décembre prochain. Une machine de post-traitement pour le nettoyage des pièces et la cuisson UV est également proposée avec l’imprimante au prix de 499 $.
*crédits de toutes les photos : Prusa