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Prodways développe une nouvelle technologie d’impression 3D métal 5 fois plus rapide

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ProMaker V6000 (crédits photo : Prodways)

« un processus d’impression jusqu’à 5 fois plus rapide que les procédés d’impression 3D métal directs »

Dans un communiqué paru ce lundi, Prodways, filiale du Groupe Gorgé, a annoncé un nouveau procédé d’impression 3D sur poudre métallique combiné à des liants organiques. Née de la collaboration entre les équipes R&D de Prodways et le CEATech Liten, la technologie serait compatible avec une large gamme de métaux et beaucoup plus rapide que les performances usuelles.

« Cette nouvelle technologie, si elle devait être déclinée à une échelle de production de série, présente des avantages substantiels par rapport aux procédés actuels les plus performants, » souligne-t-il, évoquant notamment « un processus d’impression jusqu’à 5 fois plus rapide que les procédés d’impression 3D métal directs, la possibilité d’opérer tout type de métaux (y compris Titane, Inconel, Cobalt, Chrome etc.), une réduction du temps d’opération global et des coûts de production ainsi qu’un très haut niveau de précision que ne peuvent pas apporter les technologies d’impression 3D métal actuelles. »

Selon les premières informations, le procédé développé par les équipes R&D de Prodways et le CEATech Liten, repose sur la technologie MovinfLight combiné à un nouveau matériau. Incarnée par l’imprimante 3D V6000, le procédé consiste à imprimer une pâte métallique combiné à un liant photosensible durcit par des rayons UV d’un DLP (Digital Light Processing). Une fois l’impression terminée, l’objet est passé au four. Sous l’effet de la chaleur, le liant s’évapore, laissant la place à un objet métallique dense. La V6000 serait capable d’imprimer une couche de 50 microns d’épaisseur en une seconde. Outre le titane et l’Inconel, il serait également possible d’imprimer du cuivre, du cobalt-chrome et de l’acier.

En parallèle, Prodways aurait obtenu des résultats très probants dans la fabrication indirecte de pièces métalliques via sa technologie MovingLight. Particulièrement utilisé dans l’aéronautique et l’automobile, ce procédé permet de fabriquer les outillages, maître-modèles ou moules uniques. Prodways développe également de nouvelles résines permettant l’optimisation de cette technologie pour la fonderie de pièces en métal.

Selon un rapport publié par le cabinet américain SmarTech, la consommation de titane pour la fabrication additive pourrait atteindre les 48 millions de dollars à l’horizon 2024, soit 103 tonnes de poudre.

Alexandre Moussion