Si le grand public associe rarement Disney aux nouvelles technologies, le célèbre studio d’animation a pourtant plusieurs cordes à son arc. Disney Research est l’une d’entre elles… Un laboratoire de recherches fondé en 2008 destiné à innover et développer de nouvelles techniques pour The Walt Disney Company. C’est donc sans réelle surprise que le géant américain s’est emparé de l’impression 3D, un procédé au centre de ses recherches.
Une technologie pour laquelle son PDG Andy Bird n’a d’ailleurs jamais caché son intérêt : « Je pense que d’ici quelques années chaque foyer sera équipé de son imprimante 3D, de la même manière que nos imprimantes de bureau et ce avant la fin de la décennie » déclarait-il en octobre 2013. Une déclaration qui n’est pas restée sans effet puisque Disney a petit à petit mis l’impression 3D au centre de ses parcs à thème, l’à déclinant dans plusieurs sortes d’animations.
Ainsi en mai 2013 les visiteurs du studio Hollywood pouvaient par exemple imprimer une figurine Star Wars à leur effigie. Dans un autre registre, on se souvient également du projet Papillon de Disney Research où des fibres optiques avaient été imprimées en 3D pour rendre les yeux des figurines plus expressifs.
Des ours en peluche imprimés en 3D
Il y a quelques jours Disney est passé à la vitesse supérieure, s’attaquant cette fois-ci à un symbole fort de son univers et de notre enfance : l’ours en peluche… Si avec l’impression 3D il est généralement question de matériaux fondus ou de poudres, les laboratoires de Disney ont réussi à imprimer avec de la fibre de laine.
En partenariat avec l’université de Canegie Mello, les ingénieurs de Disney Research ont en effet développé une imprimante 3D capable de reproduire des peluches… Pour ce faire ses chercheurs ont détourné l’utilisation d’une imprimante 3D Reprap qui rappelons le fonctionne initialement selon l’impression FDM. Ainsi le filament plastique a été remplacé par une pelote de laine et l’extrudeur par une aiguille.
À l’instar d’une machine à coudre, la laine passe dans l’aiguille puis une première couche de fil est déposée sur une feuille de feutre pour fixer un patron. À partir de là, la machine reprend le fonctionnement classique d’une imprimante 3D en superposant plusieurs couches de laine et en enchevêtrant les fils à la manière d’un feutrage à l’aiguille. Une forme de piquetage qui permet de donner du volume et de l’épaisseur à l’objet.
Difficile de dire s’il s’agit vraiment ici d’impression 3D car les couches supérieures doivent s’appuyer sur une couche inférieure qui ne peut être substituée à l’ensemble. De ce fait il n’est pas possible de recréer un ours avec des membres articulés et du volume sur les deux faces. Il s’agit donc davantage d’une peluche en relief qu’en 3D, une pièce conçue à partir d’une machine hybride reprenant à la fois le fonctionnement de la machine à coudre et de l’imprimante 3D.
Si le produit obtenu parait difficilement commercialisable ou exploitable il s’agit néanmoins d’un premier essai encourageant. Et puis de toute manière Disney compte avant tout utiliser l’impression 3D pour fabriquer ses automates… Une manière surtout pour le géant américain de mettre en lumière son centre de recherches en profitant de l’intérêt grandissant que suscite l’impression 3D chez les médias.