Stratasys fait sa rentrée avec une nouvelle imprimante 3D résine. Dans son catalogue déjà bien fourni de solutions d’impression 3D polymère dédiée à la production, le géant américain renforce son leadership avec une nouvelle machine appelée Origin® Two.
Avec ce système, la société affiche cette fois-ci l’ambition de répondre à la demande croissante des fabricants en matière de qualité de moulage par injection pour les petites productions en série. Les arguments de la DLP Origin® Two, résideraient dans ses niveaux de précision, de répétabilité et de finition de surface, jusqu’alors « inaccessibles avec la fabrication additive« , déclare Stratasys.
Pour ceux qui serait passés à côté de sa grande soeur Origin One lancée en 2029, l’Origin® Two exploite la technologie d’impression 3D résine P3 DLP (Programmable PhotoPolymerization). Sa particularité est de reposer sur un procédé de type DLP (Digital Light Processing) capable d’orchestrer précisément la lumière, la température et d’autres conditions afin d’optimiser automatiquement les impressions en temps réel. Il en résulterait des détails d’une extrême finesse, ainsi qu’une qualité de surface comparable à celle d’une pièce obtenue par injection plastique.
Rappelons également que P3™ est en fait une technologie propriétaire qui a été développée par Origin, une jeune pousse californienne acquise en 2020 par Stratasys pour 100 millions de dollars. De ce rachat est née une première machine, l’Origin® One Dental. Une première variante commercialisée par Stratasys, et qui comme son nom l’indique se dédie aux applications dentaires.
Selon Stratasys, l’un des gros atouts de l’Origin® Two réside en fait dans la présence d’un projecteur DLP qui pourrait atteindre une précision de l’ordre de 0,05 mm. Fidèle aux ambitions de son fabricant visant à couvrir le plus large éventails d’applications possible, l’imprimante à la capacité rare de pouvoir traiter des « matériaux à haute température et à haute viscosité », jusqu’à 300 °C.
Un argument de poids par rapport à la concurrence, car lorsqu’on se penche sur les technologies disponibles sur le marché, très peu sont capables de traiter des résines aussi techniques. Stratasys ajoute que le nouveau moteur léger de l’Origin Two permet d’imprimer des pièces vertes, c’est à dire « brutes », avant post-traitement, avec une plus grande résistance. Un atout important quand on sait que certaines imprimantes 3D industrielles peinent à assurer la répétabilité nécessaire dans la production des pièces vertes. Ces dernières sont trop endommagées pour passer à la phase finale de post-traitement visant à les solidifier.
« la fabrication additive s’avère être une solution pratique pour les entreprises qui cherchent à s’adapter rapidement aux besoins du marché et à réduire les coûts de stock »
En terme de post-traitement, une opération souvent très chronophage en impression 3D résine, le fabricant américain affirme que son module « Origin » Cure parvient à réduire celle-ci à « quelques minutes seulement ». Il ajoute que son imprimante serait capable d’obtenir une finition de surface lisse jusqu’à RA 3 µm, tout en maintenant des vitesses d’impression élevées jusqu’à 20 mm/heure.
Des caractéristiques qui si elles se confirment sur le terrain, permettent donc à l’Origin Two de fonctionner en continu pour produire des volumes plus importants de pièces, ce qui en fait une machine véritablement adaptée à la production industrielle.
Grâce à sa longueur d’onde de 385 nanomètres, l’imprimante accepte jusqu’à 28 résines certifiées, lesquelles incluent des variantes rigides, flexibles et biocompatibles pour le secteur médical (en particulier les applications dentaires). Dans un soucis d’offrir plus de flexibilité à ses utilisateurs, le fabricant américain propose également un programme Open Materials permettant d’intégrer des matériaux tiers.
« La fabrication additive devient de plus en plus précieuse pour les petits volumes de production dans le secteur manufacturier. », a déclaré Ryan Martin, directeur principal de recherche chez ABI Research. « Les fabricants utilisent l’impression 3D pour les pièces en faible volume et personnalisées, ce qui permet de réduire les délais et les déchets. Cela permet une plus grande flexibilité et une meilleure rentabilité, prenant en charge à la fois le prototypage et la production à la demande. Par conséquent, la fabrication additive s’avère être une solution pratique pour les entreprises qui cherchent à s’adapter rapidement aux besoins du marché et à réduire les coûts de stock. »
L’Origin® Two et sa solution de post-traitement l’Origin Cure™ sont actuellement présentées sur le stand Stratasys (West Building Foyer, stand n° 433007) sur le salon International Manufacturing Technology Show (IMTS) se tenant actuellement à Chicago jusqu’au 14 septembre.