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Barilla dévoile ses premières pâtes imprimées en 3D

Parmi les premiers industriels de l’agroalimentaire à s’être intéressés à l’impression 3D, il y a Barilla, qui dès 2011 a commencé à plancher sur une imprimante 3D alimentaire capable de fabriquer des pâtes fraîches. Développée en partenariat avec le TNO, Organisation néerlandaise pour la Recherche appliquée, la machine est désormais suffisamment au point pour que le n°1 mondial de la pâte dévoile ses premières créations au grand public.

Profitant de l’exposition universelle de Milan, le géant italien a fait plusieurs démonstrations en imprimant des pâtes aux géométries très complexes. Les designs sont issus d’un concours de modélisation 3D organisé par la marque italienne. C’est un designer français du nom de Loris Tupin qui avait d’ailleurs remporté le premier prix grâce à son modèle bio-dynamique en forme de rose qui fleurit à la cuisson (voir photo ci-dessous).

Grâce à l’impression 3D, les pâtes peuvent prendre ainsi les formes les plus complexes sans sacrifier pour autant le goût car issues des mêmes ingrédients que les pâtes traditionnelles.

« Il est vrai que nous sommes une population traditionaliste sur cette question, mais nous sommes aussi une population d’innovateurs et les curieux »

Pour le moment très peu d’informations techniques ont filtré sur cette imprimante 3D à l’état de prototype. Pour l’heure on sait juste que cette machine fonctionne sous une technologie d’impression 3D similaire au FDM, en utilisant un mélange d’eau et de farine. Une fois les pâtes imprimées en 3D, elles peuvent être immédiatement cuites en étant plongées dans l’eau bouillante pendant 2 minutes.

Destinée principalement aux professionnels de la restauration, cette imprimante 3D alimentaire avait été testée l’année dernière dans plusieurs restaurants de Eindhoven, mais sa vitesse d’impression lui faisait défaut. A l’époque, l’objectif de Barilla était de pouvoir imprimer 15 à 20 pâtes en 2 minutes, chose qui au vue de la vidéo parait aujourd’hui réalisable sur des formes basiques telles que des tagliatelles ou des macaronis.

Reste maintenant à convaincre les consommateurs et plus particulièrement les italiens très attachés à leurs pâtes traditionnelles. « Il est vrai que nous sommes une population traditionaliste sur cette question, mais nous sommes aussi une population d’innovateurs et les curieux. Donc, je suis sûr que ce sera une de ces choses que nous aurons plaisir à essayer. » a déclaré Antonello Balestieri CEO de Thingarage, une plateforme italienne de fabrication numérique spécialisée dans l’impression 3D.

Alexandre Moussion