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Avec son imprimante 3D un étudiant fait économiser 40 000 $ à une entreprise

Avec son imprimante 3D un étudiant fait économiser 40 000 $ à une entreprise

Collin Couch (crédits photo : SD1)

Si l’impression 3D n’est pas cette solution miracle qui peut résoudre tous les maux de la fabrication traditionnelle, les résultats peuvent être spectaculaires lorsqu’elle est utilisée à bon escient. Une entreprise qui prend soin d’intégrer cette technologie au bon endroit de son activité ou de son cycle de fabrication, peut en tirer des avantages considérables, tant sur le plan économique que celui de la valeur ajoutée apportée au produit.

Le cas qui nous intéresse aujourd’hui est celui d’une entreprise américaine du nom de SD1 (Sanitation District No. 1). Basée dans la région du Kentucky du Nord, cette société spécialisée dans la surveillance de l’eau et de l’assainissement, est parvenue à réduire drastiquement ses coûts de maintenance grâce à l’impression 3D.

La problématique à laquelle était confrontée cette entreprise concerne les composants de ses caméras d’inspection pour égouts. Des appareils qui jouent un rôle essentiel dans l’entretien, puisqu’ils permettent de contrôler l’état des canalisations ou de diagnostiquer les différents problèmes pouvant être rencontrés sur les réseaux d’assainissement. Dans le cas présent, l’entreprise utilise des robots montés sur chenilles. La caméra qui les équipent permet d’identifier par exemple des intrusions de racines, des fissures, des perforations, de la corrosion ou des sections de tuyau mal alignées. Une fois l’entretien terminé, une inspection vidéo de suivi peut être effectuée pour vérifier que la canalisation a été correctement nettoyée ou réparée.

Le problème de SD1, est qu’elle devait dépenser des milliers de dollars par an pour entretenir ses caméras d’inspection. « L’augmentation des coûts associés à la réparation de cet équipement a été un défi constant pour SD1. » commente la société. C’est dans ce contexte qu’il y a plusieurs années, SD1 a décidé de mettre en place un programme interne de maintenance et de réparation dans le but de trouver des solutions d’économies. À l’automne dernier, le personnel a commencé à s’intéresser à l’impression 3D pour voir s’il était possible d’imprimer des pièces de rechange plutôt que de commander des pièces très coûteuses auprès de fournisseurs.

« L’équipe a beaucoup d’autres pièces en tête, ce qui se traduira par des économies encore plus importantes »

Les différentes itérations avant d'arriver à la pièce finale

Les différentes itérations du guide imprimé en 3D avant d’arriver à la pièce finale (crédits : SD1)

L’élément déclencheur serait un jeune technicien en alternance du nom de Collin Couch. Tout droit venu de la Northern Kentucky University où il suit actuellement des études en génie mécanique, cet étudiant a apporté son expérience en matière de fabrication additive. Des connaissances qu’il explique avoir acquises durant ses années de lycée. « J’aime vraiment la modélisation, au lycée l’une de mes cours d’ingénierie avait une imprimante 3D au fond de la classe…. »

Celui-ci poursuit en expliquant comment il a d’abord utilisé un logiciel CAO, puis imprimer chez lui sur sa propre imprimante 3D, un prototype de guide en plastique. Après quoi Collin et d’autres membres du personnel ont réalisé plusieurs essais de ladite pièce sur le terrain, en expérimentant divers matériaux. Le choix s’est finalement porté sur un filament nylon.

Après quelques mois, non seulement l’équipe est parvenue à obtenir un guide imprimé en 3D qui fonctionne aussi bien que la pièce d’origine provenant de fournisseurs, mais surtout pour une fraction de son coût. Le petit guide en plastique qui était vendu à 650 $ la pièce, peut maintenant être imprimé en 3D en interne pour seulement 0,30 $.

Grâce à l’initiative de Collin Couch, SD1 estime qu’en utilisant l’impression 3D pour cette seule référence, elle va pouvoir économiser 40 000 $ par an. « L’équipe a beaucoup d’autres pièces en tête, ce qui se traduira par des économies encore plus importantes. » commente l’entreprise. « J’ai toujours aimé faire des choses… » conclut Collin Couch. « Être créatif dans ce travail et trouver de nouvelles façons d’économiser de l’argent et d’améliorer les caméras de SD1 a été une expérience formidable. »

SD1 est le deuxième plus grand service public d’assainissement du Kentucky, desservant plus de 347 000 habitants dans les comtés de Boone, Campbell et Kenton. L’entreprise entretient environ 2700 km de réseaux d’égouts sanitaires, 126 stations de pompage des eaux usées, 15 stations de pompage d’inondation, six usines de traitement d’emballage, trois grandes usines de traitement des eaux usées, 709 km de réseaux d’égouts pluviaux et 32 ​​915 structures d’égouts pluviaux.




Alexandre Moussion