Lavabo imprimé en 3D de Kohler (crédits photo : Kohler)
Connue pour la valeur ajoutée qu’elle peut apporter dans le domaine de la construction de bâtiments, la fabrication additive va désormais jusqu’à s’inviter dans nos salles de bain. Dernièrement, c’est Kohler, l’un des plus importants fabricants de produits de cuisine et de salle de bain, qui s’est associé à un artiste américain du nom de Daniel Arsham pour concevoir un lavabo unique en son genre grâce à l’utilisation de l’impression 3D.
Baptisée Rock.01, cette vasque qui se veut être un symbole du mariage entre les nouvelles technologies et les méthodes de fabrication traditionnelles, comporte un élément en porcelaine imprimé en 3D et un autre en laiton coulé à la main. Parce que trop complexe pour être réalisée uniquement selon des techniques classiques, KOHLER révèle avoir tiré parti d’un système de fabrication additive céramique développé en interne. Le résultat est un évier de forme asymétrique qui s’appuie contre une roche moulée en laiton. Cette dernière affiche la même patine vert de gris que les sculptures en bronze d’Arsham.
« Kohler m’a contacté il y a environ un an et demi, en particulier au sujet d’une nouvelle technologie qu’ils avaient développée autour de la céramique imprimée en 3D », raconte Arsham. « La technologie est assez naissante, mais au-delà de la possibilité de faire des choses incroyables qui ne sont pas possibles avec le coulage en barbotine traditionnel, il y a un énorme facteur de durabilité. Il y a très peu de déchets et il utilise beaucoup moins d’eau que les méthodes de coulée habituelles. Je voulais créer quelque chose qui serait emblématique ou représentatif de la technologie elle-même, et je voulais voir grand. »
Le designer Daniel Arsham (crédits photo : Kohler)
Système d’impression 3D céramique développé par Kohler (crédits photo : Kohler)
Si Kohler se montre très discret quant au fonctionnement de sa technologie additive, les quelques photos dévoilées par l’entreprise montrent l’utilisation d’une imprimante 3D basée sur un procédé par extrusion. Une approche qui se distingue de SANDHELDEN par exemple, un spécialiste de produits de salle de bains durables qui lui s’appuie sur une imprimante 3D industrielle d’ExOne à liage de sable. Le fabricant explique que le recours au sable comme matériau d’impression est plus écologique et plus rentable que de nombreuses options traditionnelles.
Sortie en édition limitée à 99 exemplaires, la vasque imprimée en 3D Rock.01 mesure 592 x 391 mm pour un poids total de 26 kg. Le temps consacré à l’impression de la partie en porcelaine vitrifiée serait de 7,5 heures. Chaque pièce est livrée dans un boîtier conçu par Arsham Studio avec un certificat vérifiant son authenticité et son numéro d’édition.
