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Une technique d’impression 3D à jet de plasma pour faciliter l’intégration osseuse

jet de plasma implant osseux

Si les implants médicaux traditionnels permettent d’améliorer la vie de millions de personnes, ils présentent néanmoins de nombreux défauts par apport à leurs homologues imprimés en 3D. S’agissant le plus souvent de dispositifs constitués de pièces usinées ou moulées par injection, ils sont très difficilement personnalisables ou extrêmement coûteux à personnaliser. L’implantation de formes uniques chez des patients aux morphologies très différentes peut entraîner des inconforts mais aussi des complications telles que des rejets et des infections.

C’est la raison pour laquelle le secteur de la santé utilise de plus en plus l’impression 3D pour créer des dispositifs médicaux parfaitement conformes au corps du patient. Pour faciliter leur intégration osseuse, des chercheurs de la Fraunhofer Institute for Surface Engineering and Thin Films ont développé une technique d’impression 3D à jet de plasma.

En réalité la plupart des implants osseux servent d’échafaudage. Un revêtement chimique permet de favoriser la croissance osseuse autour du dispositif. La technique mis au point par Fraunhofer IST consiste en fait à utiliser un jet de plasma froid, pour souffler sur chaque couche imprimée des antibiotiques à diffusion osseuse : les aminopénicillines.

« Notre objectif est que les cellules osseuses se développent dans la structure synthétique le plus rapidement possible »

procédé d'impression 3d à jet de plasma

Quant à la structure même de l’implant, elle est imprimée dans un copolymère qui se dissout avec le temps. « Notre objectif est que les cellules osseuses se développent dans la structure synthétique le plus rapidement possible et enfin, le remplacement de l’implant, qui est décomposé progressivement par les propres enzymes du corps. » Explique le Dr. Jochen Borris, responsable de la division Sciences de la vie et écologie de Fraunhofer IST.

Responsable du projet européen chez FraNoer IST, le Dr Thomas Neubert nous apprends que certaines charges sont incorporées pour augmenter la rigidité de l’implant en fonction du type d’os réparé. Ce développement réalisé avec l’université de Maastricht permet de faire varier individuellement la stabilité à l’intérieur de l’implant. « Comme les os naturels, les implants peuvent désormais comporter des zones présentant des atouts différents. » Explique t-il.

Pour l’heure les premiers tests menés en laboratoire donnent de bons résultats. Le groupe de chercheurs travaille actuellement à simplifier le processus et à le rendre plus stable. De nouveaux partenaires industriels devraient rejoindre le projet afin de poursuivre le développement et mener des études cliniques.

Alexandre Moussion