HP continue de tracer son sillon sur le marché de la fabrication additive. Commercialisée pour la première fois en 2016, sa technologie à jet de liant Multijet Fusion est rapidement devenue une référence du secteur. Sa rapidité et sa rentabilité, ont sans aucun doute aider à crédibiliser l’impression 3D dans l’industrie et en faire une véritable option de production. La dernière innovation du géant américain pour accélérer sa technologie est une poudre de polypropylène baptisée PP 3D High Reusability.
Dévoilé ce 4 juin à l’occasion d’un webinaire présenté par Ramon Pastor, président de l’impression 3D et de la fabrication numérique au sein de HP, le nouveau matériau développé en partenariat avec le chimiste allemand BASF pourra dorénavant produire des pièces en polypropylène, un plastique présent dans de nombreux secteurs industriels comme l’automobile. Largement utilisé dans le moulage par injection, ce polypropylène compatible avec la gamme d’imprimante 3D Jet Fusion 5200 d’HP promet d’attirer une nouvelle génération d’utilisateurs vers la fabrication additive.
Le géant américain entend en effet s’ouvrir les portes d’un grand nombre de secteurs de la grande consommation, comme la médecine pour fabriquer des prothèses, mais aussi de l’automobile pour réaliser toutes sortes de pièces finies pouvant notamment transporter ou contenir des liquides, comme de la tuyauterie et des systèmes de fluides pour des applications hors ou sous capot. Au-delà ses qualités de résistance chimique, sa faible absorption d’humidité et sa durabilité à long terme, le PP 3D High Reusability coûte aussi beaucoup moins cher (jusqu’à 30% de moins) que le traditionnel PA12. Enfin, grâce son taux de réutilisation complet (100 %) de la poudre non utilisée, le gaspillage de matière et les déchets sont réduits à leur minimum.
« nous continuons à exécuter notre stratégie et à pousser de nouveaux matériaux pour fournir une innovation de rupture pour les industries du monde »
Pour trouver de nouvelles applications, HP est allé chercher d’autres partenaires, notamment GKN Powder Mettalurgy, fabricant de poudres métalliques pour la fabrication additive et les applications automobiles et industrielles, Extol, spécialiste de l’ingénierie et l’innovation en matière plastique, mais aussi le groupe chimique allemand Henkel et son compatriote le plasturgiste Oechsler. Ce dernier possède un parc d’imprimantes 3D HP Jet Fusion série 5200 qu’il utilise pour fournir un grand nombre de constructeurs automobiles, des sociétés d’électronique grand public, des fabricants d’appareils ménagers et de dispositifs médicaux. L’alliance avec HP couvrira le cycle de vie du produit, de la conception de l’application à la production des pièces finales.
« La réponse à la crise du COVID-19 est un tournant décisif pour l’industrie. HP et ses partenaires ont imprimé en 3D plus de 2,3 millions de pièces pour combler les lacunes de la chaîne d’approvisionnement, permettre la production locale et aider les professionnels de la santé en première ligne », a déclaré Ramon Pastor, président par intérim de l’impression 3D et de la fabrication numérique, HP Inc. « Nous naviguons dans ce nouveau paysage, nous continuons à exécuter notre stratégie et à pousser de nouveaux matériaux, solutions et partenariats d’impression 3D innovants pour aider nos clients à relancer la fabrication et à fournir une innovation de rupture pour les industries du monde. »
Ce webinaire a également été l’occasion pour HP de donner des nouvelles de sa technologie d’impression 3D métal. On apprend qu’ils sont deux nouveaux clients à avoir adopté sa technologie HP Metal Jet. L’un d’eux est Cobra Golf, un fabricant de club de golf, et l’autre est le US Marine Corps, pour produire des pièces de rechange en acier inoxydable pour son véhicule d’assaut amphibie (AAV). Cobra, HP et Parmatech travailleraient ensemble sur une feuille de route visant à tirer parti des avantages de conception et de fabrication des technologies additives de HP pour fournir un équipement de golf plus performant.
Concernant l’US Marine, ce sont environ 200 pièces AAV qui ont déjà été imprimées en 3D avec la technologie d’HP. La possibilité d’imprimer rapidement des pièces obsolètes qui ne sont plus fabriquées, offre un avantage considérable pour les opérations maintenance de l’armée. Des véhicules âgés parfois jusqu’à 40 ans peuvent ainsi rester opérationnels, avec un délai de remplacement prolongé de 10 à 15 ans.