GE Additive, la filiale du géant américain General Electric, a publié ce matin la toute première image d’une nouvelle machine de fabrication additive métallique. Encore à l’état de prototype, cette imprimante 3D grand format sobrement baptisée H1 exploite un procédé d’impression 3D à jet de liant (Binder Jetting). Selon les premières informations fournies par la compagnie, ce nouveau système sera capable d’imprimer de grandes pièces dans une large gamme de matériaux, y compris l’acier inoxydable, le nickel et les alliages de fer.
Créée dans le but de fournir une gamme complète de produits, de matériaux et de solutions de fabrication additive aux entreprises du monde entier, GE Additive présente sa dernière née comme une solution permettant de s’affranchir des procédés traditionnels par moulage.
« Nous constatons une forte demande pour la technologie à jet de liant »
Annoncé comme le système de fabrication additive par liage de poudre le plus rapide du marché, H1 se destine à la fabrication de grandes pièces métalliques, principalement pour l’automobile et l’aérospatiale.
Vice-président et directeur général de GE Additive, Mohammad Ehteshami, a déclaré à ce sujet : « Nous constatons une forte demande pour la technologie à jet de liant dans les secteurs de l’aérospatiale et de l’automobile. Nous nous sommes engagés à accélérer l’industrie de la fabrication additive et nous continuerons à renforcer notre force dans les modalités laser et EBM en développant et en commercialisant de nouvelles technologies. Nous avons une approche progressive de l’innovation et du développement de produits. J’ai mis au défi l’équipe de développer cette nouvelle machine en 55 jours. Ils sont venus avec la première impression en seulement 47 jours. »
Cette étonnante rapidité de développement s’explique notamment par l’acquisition il y a un an de deux poids lourds du secteurs par General Electric, l’allemand Concept Laser et le suédois Arcam, mais aussi Morris Technologies en 2012. Fort de ces rachats, GE espère pouvoir réduire ses coûts de 3 à 5 milliards de dollars et livrer 10 000 machines dans les dix prochaines années.
Procédé d’impression 3D par liage de poudre connu aussi sous le nom de 3DP ou Zprinting, la technique du Binder Jetting consiste à projeter des gouttelettes de liants sur une poudre polymère ou métallique. Le procédé est répété couche après couche pour finir par former une pièce solide (voir schéma ci-dessus).
La H1 est la deuxième machine issue du programme A.T.L.A.S (Additive Technology Large Area System), qui vise à développer la prochaine génération de grandes machines additives. En novembre dernier GE Additive dévoilait sa première machine, une imprimante 3D métal très grand format dénommée ATLAS. Basé sur un procédé à fusion laser sur lit de poudre, ce nouveau système permettra d’imprimer de grandes pièces métalliques jusqu’à 1.1 x 1.1 x 0.3 m.
GE Additive procédera à d’autres itérations de la H1 début 2018. Les premières machines devraient être expédiées en milieu d’année.